Fleurs Captives by Virginia C. Andrews

Fleurs Captives by Virginia C. Andrews

Auteur:Virginia C. Andrews [Andrews, Virginia C.]
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: J'Ai Lu
Publié: 2012-04-21T15:50:52+00:00


LES EXPLORATIONS DE CHRISTOPHER ET LEURS RÉPERCUSSIONS

Je fus réveillée en sursaut par deux mains qui me secouaient brutalement. Ce fut à peine si, dans mon effroi, je reconnus ma mère. Le regard enflammé, elle me demanda avec emportement :

— Où est ton frère ?

Médusée de l’entendre me parler sur ce ton et de la voir ainsi perdre sa maîtrise de soi, je me recroquevillai sur moi-même et tournai la tête vers l’autre lit. Il était vide. Oh ! Chris s’était absenté trop longtemps.

Que faire ? Mentir pour le protéger ? Non. Maman nous aimait. Elle comprendrait.

— Il est allé visiter les chambres de l’étage.

Sincèrement, n’était-ce pas la meilleure réponse ? Nous ne mentions jamais à notre mère, nous ne nous mentions jamais. Ce n’était qu’à la grand-mère qu’on mentait, et seulement lorsque c’était nécessaire.

Empourprée par un regain de fureur qui était, cette fois, dirigée contre moi, elle poussa un juron ordurier.

Il allait de soi que son bien-aimé fils aîné qui bénéficiait d’une faveur toute spéciale ne lui aurait jamais fait défection s’il n’avait pas subi une influence diabolique ! Elle me secoua si violemment que j’avais l’impression d’être une poupée de chiffon.

— Dorénavant, je ne vous autoriserai jamais plus ni l’un ni l’autre, pour quelque raison que ce soit et en aucune circonstance, à sortir de votre chambre. Vous m’aviez donné votre parole et vous ne l’avez pas tenue. Comment pourrai-je avoir confiance en vous, désormais ? Moi qui croyais pouvoir me fier à vous, qui croyais que vous m’aimiez, que vous ne me trahiriez jamais…

J’écarquillai les yeux. Nous ? Nous l’avions trahie ? J’étais sidérée qu’elle puisse se comporter comme elle le faisait. Il me semblait que c’était elle qui nous trahissait.

— Mais, maman, nous n’avons rien fait de mal. Nous n’avons pas fait le moindre bruit dans le bahut. Il y avait des gens qui allaient et venaient mais personne n’a su que nous étions là. Personne ! Et tu ne peux pas nous dire que tu ne nous laisseras plus sortir. Tu ne vas pas nous laisser enfermés ici toute la vie !

Elle me dévisagea d’une drôle de façon sans répondre. Elle avait l’air tourmenté. Je crus qu’elle allait me gifler, et puis non. Elle me lâcha et fit demi-tour, mais au moment où elle allait partir, sans doute dans l’intention de se mettre à la recherche de Chris, la porte s’ouvrit et mon frère entra silencieusement. Il se tourna vers moi, ouvrant déjà la bouche pour dire quelque chose. Au même instant, il vit notre mère et une expression étrange se peignit sur ses traits. Ses yeux ne s’éclairèrent pas comme ils le faisaient d’habitude à la vue de maman.

Elle s’approcha de lui à grands pas et lui assena une claque retentissante. Avant qu’il eût le temps de se remettre de sa surprise, elle le gifla rageusement sur l’autre joue.

— Si jamais tu recommences, Christopher, c’est moi qui te donnerai le fouet. Et pas seulement à toi. À Cathy aussi.

Le peu de couleur qu’avait encore Chris dont le teint était étrangement pâle s’envola.



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