Western [101] La bande du Missouri by Gruber Frank

Western [101] La bande du Missouri by Gruber Frank

Auteur:Gruber,Frank [Gruber,Frank]
La langue: eng
Format: epub
Tags: Western
Éditeur: Champs-Elysées
Publié: 2012-04-15T21:25:51+00:00


CHAPITRE XIV

À Deadwood, quand la nouvelle de l’écrasante défaite de Custer s’était répandue, Joel Collins s’était rappelé une petite cabane abandonnée par des fermiers, à moins d’une lieue d’Ogallala, et c’était là qu’il avait donné rendez-vous aux autres bandits. Collins et Sam Bass y arrivèrent les premiers, mais Jim Berry et Lon Ewing ne tardèrent pas à les rejoindre, en fin d’après-midi.

Depuis leur départ, tous les hommes avaient dû se rationner. Ils avaient voyagé vite et longtemps ; ils étaient fatigués, affamés. Sam Bass et Collins étaient bien connus à Ogallala ; ils n’avaient guère envie de se montrer en ville. Ce fut Lon Ewing que l’on chargea d’aller acheter des provisions. Lon avait moins de quatre dollars en poche. Les autres se fouillèrent et s’aperçurent avec consternation que leur fortune totale s’élevait à vingt-deux dollars.

— On dirait qu’il va nous falloir repartir à l’attaque des diligences, grommela Joel Collins.

— Moi, déclara Sam Bass, j’en ai marre de la petite bière.

— Tu te figures que t’es prêt à te farcir une banque ? riposta ironiquement Collins. Y en a une, à Ogallala, une sacrée banque, je te jure…

— L’ennui, avec les banques, c’est qu’il faut les attaquer en plein jour. Ce patelin est trop animé pour ça. Et y a bien trop de gars qui trimbalent leur artillerie. Ce qu’il nous faut, c’est une bonne petite ville bien tranquille, où y aurait une banque pleine d’oseille. Ogallala a la banque, mais trop de monde dans les rues.

— Un train, proposa Jim Berry. Quand j’étais avec Jesse et Frank…

— Tu nous fais suer, gronda Collins. T’a jamais marché avec Jesse et Frank, et tu le sais très bien. Garde ça pour quelqu’un d’autre.

Bass leva une main.

— Attends, Joel, t’excite pas. L’idée n’est pas mauvaise. J’y ai pensé moi-même. J’ai lu des histoires, sur les trains que Jesse a attaqués, et je crois qu’à nous cinq, si jamais Clark rapplique, on est capable de réussir un coup.

— Ouais, t’attaques l’Union Pacific et t’as tous les shérifs de l’État sur le dos, sans parler de l’agence Pleasanton ! dit Collins.

— Je mets la main sur un bon gros butin, riposta Bass, et je file tout de suite au Texas. Là-bas, je suis blanc.

— Pas vrai ! cria Joel Collins. Y a tout de même cette histoire du troupeau qu’on a vendu à Ogallala et qui nous appartenait pas.

— Bon, je veux bien, d’accord. Mais le Texas est grand, tout de même… Toi, Jim, qu’est-ce que tu ferais si t’avais cinq mille dollars ?

— Cinq mille ! s’exclama Berry. Merde, avec un fric pareil je retournerais dans le Missouri. Je serais riche, je…

— Et toi, Lon ?

— Des sommes pareilles, ça n’existe pas, Sam.

— La bande à Jesse a jamais emporté moins de vingt-cinq mille dollars quand ils ont attaqué un train, décréta Sam Bass.

Joel Collins regarda les figures excitées qui l’entouraient et hocha la tête.

— Bon. Je suis contre, mais je veux bien marcher dans le coup. Mais après, Sam, je te préviens. Je m’en irai de mon côté.



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