Cal DONOVAN 01 Le livre de la croix by Cooper Glenn

Auteur:Cooper, Glenn [Cooper, Glenn]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Policier
ISBN: 9782824631394
Publié: 2019-01-01T23:00:00+00:00

* * *

3. Traduction de M. l’abbé Henry, directeur général au petit séminaire de Langres

17

Cal n’avait encore jamais essayé de réveiller le secrétaire d’État du Vatican par téléphone, et la tâche s’avéra difficile. La première fois qu’il appela, il se présenta et demanda à parler au cardinal Lauriat, mais on lui dit que le prélat n’était pas disponible.

— Quand sera-t-il disponible ? demanda-t-il.

On lui répondit que c’était difficile à dire.

— Je dois absolument lui parler aujourd’hui même. Pourriez-vous lui dire que Calvin Donovan a appelé, s’il vous plaît ? Je vais vous donner mon numéro de portable…

Il réessaya une heure plus tard, cette fois encore sans succès.

Finalement, à la troisième tentative, il fit monter la pression.

— Écoutez, je suis désolé, mais vous devez dire au cardinal que je dois impérativement lui parler. Il s’agit du prêtre Giovanni Berardino. Il a été kidnappé, êtes-vous au courant ?

— Excusez-moi, avez-vous dit kidnappé ? demanda son interlocuteur.

— Oui, tôt ce matin.

— Ne quittez pas, je vous prie.

Cette fois, le secrétaire d’État fut en ligne en un éclair, et Cal en conclut qu’il était dans son bureau depuis le début et qu’il filtrait ses appels.

— Vous avez fait bon voyage, j’espère, Professeur ? lui demanda Lauriat.

— Je vais bien, mais ce n’est pas le cas de Giovanni Berardino.

— Je n’ai pas entendu parler de ce prétendu kidnapping. De qui tenez-vous cette information ?

— J’ai essayé de l’appeler, ce matin. L’une des religieuses m’a raconté ce qui s’était passé.

— Pourquoi l’appeliez-vous ?

Cal mentit. Ce n’était pas le moment de discuter d’expériences mystiques.

— J’avais une question complémentaire à lui poser.

— Je dois dire que c’est une incroyable coïncidence, dit le cardinal, d’autant que votre travail ici est terminé. Quoi qu’il en soit, on ne m’a pas encore avisé.

Cal était outré. Le cardinal se souciait davantage de la raison pour laquelle il avait appelé Giovanni que de l’enlèvement de celui-ci.

— Je présume que ce genre de chose met du temps à circuler dans votre organisme, dit-il. Je suis allé voir sur Twitter et sur le site italien de Reuters ; apparemment, les autorités locales n’en ont pas encore parlé, mais la nouvelle va défrayer la chronique. Vous n’allez pas tarder à être submergés par la presse.

— Eh bien, merci de votre sollicitude. Je vais voir si quelqu’un a averti le Vatican de la situation. Je peux vous assurer que l’Italie dispose des forces de l’ordre qualifiées pour gérer ce type de situation. S’il y a bel et bien eu enlèvement et qu’une organisation criminelle demande une rançon, alors le Vatican examinera sa position. Pour ce qui est des déclarations publiques, le service de presse du Vatican est tout à fait compétent.

— Qu’est-ce qui vous fait croire que c’est l’œuvre d’un groupe criminel ?

— Qui d’autre enlèverait un prêtre, en particulier un prêtre aussi célèbre ? Mais vous avez raison, je ne devrais pas faire de spéculations.

À en juger par son ton, le cardinal commençait à s’impatienter.

— Merci de m’avoir averti, Professeur, ajouta-t-il. N’hésitez pas à nous prévenir quand vous reviendrez en Italie.

— Je prends l’avion ce soir.

— Mais pourquoi donc ? Pas à cause de cette situation, tout de même ?

Cal ne pouvait pas répondre honnêtement à cette question.

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