Une Saison by Mérida Reinhart

Une Saison by Mérida Reinhart

Auteur:Mérida Reinhart [Mérida Reinhart]
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: Harlequin
Publié: 0101-01-01T00:00:00+00:00


Meryelle déploya des trésors d’imagination et de patience, pour convaincre Isabelle de la laisser se reposer dans sa chambre et faire une longue sieste au lieu de suivre le programme prévu par Lady Arabella, qui comptait rendre visite à la comtesse de Winston. Le côté mère poule d’Isabelle était difficile à réprimer mais, au bout d’une visite toutes les dix minutes, Meryelle réussit à la convaincre qu’elle était épuisée et avait simplement besoin qu’on la laisse dormir. Tandis qu’Isabelle refermait la porte, Meryelle observa les multiples tasses pleines d’infusion, de grog et autres remèdes de grand-mère censés la requinquer. Peut-être qu’en effet un petit verre ne serait pas de trop à son retour. Elle laissa passer une demi-heure de plus, l’oreille tendue, les sens aux aguets, mais Isabelle ne revint pas.

Aussitôt, Meryelle s’extirpa du couvre-lit et attrapa les vêtements qu’elle avait mis de côté spécialement pour cet instant. Elle passa sa brassière et ses jupons sans problème sur sa chemise, puis fit glisser sa robe de coton beige par-dessus le tout. Elle était simple, facile à enfiler et à attacher grâce aux lacets qui se trouvaient sur les côtés. Meryelle chaussa ses bas, qu’elle retint par des jarretières, puis ses bottines de cuir confortables. Il était hors de question d’avoir mal aux pieds pendant cette escapade. Le véritable problème résidait dans sa coiffure. Celle de la matinée s’était quelque peu défaite, et elle n’avait pas le talent d’Isabelle. Aussi, Meryelle se contenta-t-elle de relever ses cheveux et de les mettre en boule. Elle forma un chignon dont des mèches folles s’échappaient. Ce n’était certes pas très élégant, mais cela ferait l’affaire. Elle était décente au moins. Elle jugea opportun de prendre un réticule dans lequel elle glissa quelques pièces, au cas où. Assez pour prendre une voiture de poste, mais trop peu pour être dévalisée dans les rues de Londres. Elle renonça de même à porter quoi que ce soit de brillant ou de trop coûteux. Elle opta donc pour un chapeau simplement décoré de rubans bleus. Elle ressemblait ainsi à la moitié des dames de Londres.

Un frisson la parcourut, et elle se sentit glacée. C’était de la folie, elle en avait conscience. Il pouvait lui arriver n’importe quoi, seule, dans la capitale. Elle savait pourtant qu’elle n’avait guère le choix si elle voulait découvrir ce qui était arrivé à William et Anna.

Sur la pointe des pieds, elle traversa sa chambre et posa une main sur la poignée bouton de la porte. Elle la tourna très lentement, faisant basculer le pan de bois sur ses gonds. Elle retint sa respiration, incapable de se rappeler s’il grinçait habituellement ou non. La chance lui sourit, il resta muet. À pas de loup, elle approcha de l’escalier. Elle entendit sa tante et le duc converser au salon et s’émerveilla de constater à quel point les voix portaient jusqu’ici. Elle se retourna pour vérifier qu’aucun domestique n’avait eu l’idée de descendre derrière elle. Le quatrième étage était en effet réservé à leurs quartiers. Personne. Elle posa une main sur la rampe et descendit au deuxième étage.



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