Une démence ordinaire by Nicolas Grimaldi

Une démence ordinaire by Nicolas Grimaldi

Auteur:Nicolas Grimaldi
La langue: fra
Format: epub
Tags: Sciences humaines et sociales
ISBN: 9782130640783
Éditeur: Presses Universitaires de France
Publié: 2009-11-03T16:00:00+00:00


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Notes

[1] ↑ H. Taine, De l’intelligence (1870), Paris, Hachette, 1923, t. II, p. 31.

[2] ↑ Irréductible et même soustraite à aucun savoir, cette foi consiste à croire au pouvoir de notre volonté, et à l’unité de tous les hommes en tant qu’ils se sentent tous appelés par une toute semblable attente. Voir J. G. Fichte, La destination de l’homme, Paris, Aubier, 1942. Qu’aucune science ne nous fasse connaître aucune cause libre, et par conséquent pas plus l’existence que l’efficacité d’aucune volonté, le fait en est certain (p. 146-147, 174-175). Nous sentons néanmoins en nous l’exigence de réaliser dans le monde une justice que récuse tout ce que nous en savons. À cette justice, comme à notre pouvoir de la réaliser, il nous faut donc croire. « Ta destination n’est pas de savoir, mais d’agir. Cette voix me fait sortir de la représentation, de la simple science, et me fait aller vers quelque chose qui les dépasse et leur est même opposé » (p. 142). « Cette voix intérieure à laquelle j’accorde foi et qui me fait croire tout ce que je crois, détermine immédiatement ma conviction. Quelque chose doit être fait, simplement parce qu’il le faut : c’est ce que la conscience exige de moi » (p. 156). « Puis-je agir sans envisager un but ? Or, en m’assignant un but, l’impératif d’agir m’oblige à croire que mon acte aura un résultat » (p. 157-158). Autant notre foi est portée par l’exigence de dignité et de moralité, autant nous est ainsi révélée une réalité inaccessible à la science : « Il n’y a pas de réalité dont nous soyons plus certains que de celle que le devoir nous enjoint de produire, sans que nous ayons connaissance des moyens de la produire » (p. 148-149). Ainsi la réalité, chez Fichte, est-elle dérivée des fins que poursuit la morale, sans que ces fins soient dérivées de la réalité.

[3] ↑ Cf. H. de Lubac, La postérité spirituelle de Joachim de Flore, Paris, Dessain et Tolra, 1979, p. 336.

[4] ↑ Dans cette définition du signe, tous les problèmes s’ensuivent du sens qu’on accorde au verbe stare. Comme lorsqu’on stationne, il caractérise le fait d’être là, d’occuper une place, mais aussi, par dérivation, de tenir lieu (comme le lieutenant tient lieu du capitaine), d’être mis à la place d’autre chose, et, par suite, d’en être un substitut. Aussi comprend-on la nature presque spontanément fétichiste du signe. Par le mouvement même dont il représente autre chose, il en est aussi une présence déléguée. D’où le tout naturel quiproquo, qui consiste à vivre la présence du signe comme si elle était celle de ce qu’il désigne ou signifie.

[5] ↑ C’est ce que montre Descartes au début de son Monde, AT, XI, 4.

[6] ↑ Voir dans l’Évangile selon saint Luc,11, 29-30 : « Comme il faut que cette humanité soit misérable pour demander encore un signe, alors que le Fils de l’Homme est le signe qui lui est envoyé ! »

[7] ↑ Voir p. ex. Évangile



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