Une bouffée d'or pur [V2] by Chase James Hadley

Une bouffée d'or pur [V2] by Chase James Hadley

Auteur:Chase,James Hadley [Chase,James Hadley]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Espionnage
Éditeur: Gallimard
Publié: 2014-08-23T23:00:00+00:00


Ils formaient un étrange trio, devant la gare de Garmisch. Vi, avec ses longs cheveux blonds, son chandail rouge et son pantalon bleu pâle, paraissait minuscule à côté de ce géant de Malik en blouson de cuir noir et pantalon de velours côtelé, ses cheveux d’argent brillant comme un casque d’acier bruni. Enfin, Max Linz en gros pull marron et pantalon assorti, coiffé d’un bonnet de laine, examinait tous les passants avec méfiance.

Ils étaient arrivés quelques minutes plus tôt. Il était sept heures du soir. A l’aéroport de Munich, Malik avait loué chez Herz une Volkswagen 1 500.

En attendant la voiture, il remarqua un homme grand et maigre aux cheveux blancs et à l’œil de verre qui avait voyagé dans le même avion que lui. Malik lui accorda à peine un regard et Lu Silk, ignorant qui était ce colosse, l’observa un instant de son œil unique, puis se détourna.

Une grosse Mercédès noire apparut et le chauffeur fit signe à Silk qui y monta. Au moment où ils démarraient, la Wolkswagen arriva.

Malik fit monter Linz à l’arrière et Vi à côté de lui. Elle se colla contre la portière, aussi loin de lui que possible.

Malik l’avait frappée de terreur dès qu’elle l’avait aperçu à Orly. Il s’était planté devant elle, l’avait dévisagée durement et avait demandé d’une voix sèche :

— Mademoiselle Martin ?

Muette de peur, elle avait acquiescé d’un signe de tête. Il avait tendu une grosse main d’étrangleur.

— Votre passeport.

Tremblante, elle avait fouillé dans son sac et lui avait remis ses papiers.

— Suivez-moi.

Ils avaient franchi ensemble le contrôle de police. Un instant, Vi avait été tentée de crier au policier qu’on l’enlevait, mais elle s’était rappelé l’avertissement de Paul et la terreur l’en avait empêché.

Dans le hall, Max Linz les avait rejoints. Il avait jeté un regard indifférent à Vi et entraîné Malik à l’écart. Les deux hommes s’étaient entretenus en allemand sans se soucier de Vi.

Dans l’avion, Malik l’avait laissée seule et s’était installé à côté de Linz, juste derrière elle. Pendant tout le voyage ils avaient causé à voix basse, en allemand, tandis qu’elle se demandait avec terreur ce qui allait lui arriver.

En attendant devant la gare, elle finit par prendre son courage à deux mains et réclama son passeport à Malik.

Il se retourna et la regarda comme s’il la voyait pour la première fois et n’appréciait pas du tout la vue de la fille.

— Je le garde, gronda-t-il et il lui tourna le dos.

— Mais il est à moi ! cria Vi dans un élan de bravoure soudain. Vous ne pouvez pas le garder ! Rendez-le-moi !

Linz se tourna pour la regarder alors que Malik répétait de sa voix menaçante :

— Je le garde.

Vi se mordit la lèvre et s’éloigna de quelques pas. Elle se sentait prise au piège et de nouveau la terreur la saisit, la laissant sans forces, le visage livide.

— Le voici, dit soudain Linz.

Labrey arrivait en courant.

— Je me suis perdu, haleta-t-il, sans regarder Vi. Excusez mon retard.

Malik l’entraîna à l’écart.

— Qu’est-ce qui s’est passé ?

— Girland est à l’Alpenhoff.



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