Un piège by Pierre Saurel

Un piège by Pierre Saurel

Auteur:Pierre Saurel [Saurel, Pierre]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Espionnage
ISBN: sans
Éditeur: Police Journal
Publié: 1948-02-12T16:00:00+00:00


CHAPITRE VI

Bouritz, après qu’il eut quitté le commandant se demandait en lui-même :

— Je me demande si je réussirai.

Il se pouvait fort bien qu’IXE-13 demeurât caché pendant longtemps. On ne pouvait tout de même pas fouiller toutes les maisons de la petite ville.

Soudain, il poussa un cri :

— Je l’ai !

Il revint vers le bureau du commandant.

— Il frappa à la porte.

— Entrez !

— C’est encore moi commandant.

— Qu’est-ce qu’il y a ?

— Avez-vous un service de télégraphe ?

— Un service de télégraphe ? Mais certainement.

— J’aurais un message important à envoyer.

— J’appelle le télégraphiste.

Le commandant sonna.

Au bout de quelques minutes, un homme parut :

— Vous m’avez sonné, commandant ?

— Oui. L’Officier Bouritz de l’État-Major Allemand aurait un message à envoyer.

— Très bien.

Il se tourna du côté de Bouritz et salua, puis :

— Suivez-moi.

— Merci commandant, dit Bouritz en s’éloignant. Rendu à la salle du télégraphe, Bouritz prit une feuille et inscrivit :

"Agent X 13. Rencontrer Ramkoff au café FURHER à Grunberg le plus tôt possible."

— Envoyez ça immédiatement.

— Où ?

— Sur plusieurs ondes différentes. Je veux que ce message soit capté par un poste récepteur ennemi.

— Donc pas de réponse.

— Pas de réponse.

Le télégraphiste se dirigea vers son appareil et Bouritz sortit en se frottant les mains.

— Je vais prendre cet espion ennemi à moi seul. On verra bien qui sera le plus fin.

Bouritz sortit alors et se dirigea vers le café FURHER. En entrant, il fit demander le propriétaire.

— Un instant, dit le garçon.

— J’attends.

Le garçon alla chercher son patron.

En apercevant l’officier allemand, ce dernier salua puis :

— Que puis-je faire pour vous ?

— J’ai un service à vous demander.

— Qu’est-ce que c’est ?

— Voici.

L’Allemand expliqua au propriétaire le plan qu’il avait dressé pour faire tomber IXE-13.

— C’est très ingénieux, dit le propriétaire.

— J’ai besoin de votre collaboration.

— Je suis au service de l’Allemagne. Heil Hitler !

— Heil Hitler !

— Que faut-il faire ?

Bouritz commença :

— Tout d’abord, je veux m’habiller en civil. Je ne peux recevoir cet homme en costume d’officier nazi.

— Je comprends ! J’ai ce qu’il faut. Ensuite ?

— Ensuite, il suffira de m’envoyer le client en question. Lorsqu’il sera à ma table, vous avertirez les gardes de la Gestapo qui sont au dehors. Ils sont deux, c’est suffisant.

— Très bien.

— Je m’occupe du reste.

Le propriétaire de l’établissement emmena Bouritz à l’arrière de son restaurant et lui fit changer de vêtement.

Puis, Bouritz, cette fois-ci en civil, revint dans le café, acheta un journal et alla s’asseoir à une table.

Il sembla se plonger dans la lecture de son hebdomadaire.

De temps à autre, il regardait sa montre.

Toujours personne.

L’heure du souper arriva. Bouritz commanda un repas et mangea avec appétit.

— Il viendra bien tôt ou tard, se disait-il.

Puis, lentement les heures passèrent.

IXE-13 ne paraissait toujours pas.

— L’espion aurait-il deviné mon stratagème ? Attendons toute la soirée.

Il reprit son journal et se mit à le relire pour la quatrième fois.



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