Tuons et créons c’est l'’heure by Block Lawrence

Tuons et créons c’est l'’heure by Block Lawrence

Auteur:Block Lawrence
La langue: fra
Format: epub
Tags: Policier
Publié: 2012-01-04T16:00:00+00:00


11

Quand je sortis du métro à l’angle de Broadway et de la 112e Rue, j’étais déjà nettement moins épaté par la coïncidence que j’avais découverte. Si Prager avait décidé de me tuer lui-même, ou bien en engageant quelqu’un pour le faire, il n’avait aucune raison particulière de voler une voiture à deux pas de l’appartement de sa fille. À première vue, j’avais cru que cela menait quelque part, mais je n’en étais plus tout à fait certain.

Évidemment, si Stacy Prager avait un petit ami, et si celui-ci se trouvait être le cow-boy Marlboro…

Cela semblait valoir la peine d’essayer. Je me rendis à son adresse, un bâtiment de pierre sombre de cinq étages, qu’occupaient une vingtaine d’appartements. Arrivé devant l’interphone, je sonnai chez elle, mais il n’y eut aucune réponse. Je sonnai chez ses voisins, c’est d’ailleurs curieux comme tant de gens sonnent chez vous parce que la personne qu’ils cherchent ne répond pas, mais ils étaient également absents, et la serrure de la porte de l’immeuble me parut facile à ouvrir. À l’aide d’un crochet, je la débloquai aussi vite qu’avec une clé. Je montai trois volées de marches très raides et frappai à la porte de l’appartement 4 C. J’attendis un moment avant de frapper à nouveau, puis je crochetai les deux verrous, rentrai et pris mes aises.

Il y avait une seule pièce, assez spacieuse, avec un canapé transformable et quelques meubles provenant de l’Armée du Salut. J’inspectai le placard et la commode, et découvris seulement que si Stacy avait un petit ami, celui-ci vivait ailleurs. Je ne vis aucun signe prouvant qu’un homme fréquentait cet endroit.

Je fouillai l’appartement sans trop insister, juste pour me faire une idée de la personne qui l’habitait. Il y avait là beaucoup de livres, la plupart brochés et traitant de différents aspects de la psychologie, et une pile entière de magazines : New York, Psychology Today et Intellectual Digest. Dans l’armoire à pharmacie, je ne trouvai rien de plus méchant que de l’aspirine. L’appartement de Stacy était bien rangé, et cela semblait prouver que sa vie était également en ordre. J’eus soudain le sentiment de me comporter en voyeur, à éplucher ainsi les titres de ses livres et fouiller parmi les vêtements dans son placard. J’avais de plus en plus de mal à jouer mon rôle et, comme je ne trouvais rien pour justifier ma présence dans cet endroit, le malaise augmenta encore. Je sortis de l’appartement et refermai derrière moi. Je réussis à faire jouer l’un des verrous, mais il aurait fallu une clé pour l’autre, et je me dis qu’elle penserait avoir oublié de fermer en partant.

Si j’avais trouvé une jolie photo du cow-boy Marlboro, bien encadrée, c’eût été commode. Mais cela n’avait pas été le cas. Je sortis de l’immeuble et allai prendre un café au snack-bar du coin. Prager, Ethridge, Huysendahl. L’un d’eux avait tué la Toupie et tenté de me régler mon compte, et moi je n’arrivais à rien.

Supposons que ce soit Prager. Le puzzle donnait l’impression de



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