Syncopes by Cook Robin

Syncopes by Cook Robin

Auteur:Cook, Robin [Cook, Robin]
La langue: fra
Format: epub, mobi
Tags: Policier
Éditeur: Le livre de poche, Policier
Publié: 2012-01-09T17:16:19+00:00


À la première sonnerie du téléphone, Thomas se redressa, ne sachant plus où il était. À la deuxième, Doris se retourna pour lui faire face dans la pénombre de son appartement.

« Tu veux que j’y aille ? » demanda Doris d’une voix ensommeillée. Elle se redressa sur un coude.

Thomas la regarda. Elle était grotesque avec ses épais cheveux autour de la tête comme si son corps était traversé par des milliers de volts. Il mit un instant à se souvenir de qui elle était.

« J’y vais », dit Thomas en se levant difficilement. Il avait la tête lourde.

« C’est dans le coin, près de la fenêtre », expliqua Doris avant de retomber sur l’oreiller.

À tâtons, Thomas suivit le mur jusqu’à la porte ouverte de la chambre. Dans le salon, la baie laissait entrer un peu plus de lumière.

« Docteur Kingsley ? c’est Peter Figman, dit l’interne quand Thomas souleva le récepteur. J’espère que je ne vous dérange pas trop, mais vous m’avez demandé de vous avertir si un cas se présentait au bloc. Nous avons un coup de couteau qui arrivera dans moins d’une heure. »

Thomas s’appuya à la table du téléphone. Le froid de la pièce l’aidait à rassembler ses idées.

« Quelle heure est-il ?

– Un peu plus de une heure.

– Merci, dit Thomas. J’arrive. »

Lorsqu’il sortit de l’immeuble, le vent glacial de décembre le fit frissonner. Serrant les revers de son manteau, il partit vers le Mémorial. Des bourrasques tourbillonnaient dans la rue, poussant un tas de papiers et de détritus divers dans ses pieds, l’obligeant à marcher à reculons pendant quelques pas. Il fut content de tourner l’angle et d’apercevoir l’ensemble des bâtiments du Boston Mémorial.

Approchant de l’entrée principale, il passa devant le parking à sa gauche. C’était une structure de béton, ouverte à tous les vents. Bourré à craquer pendant la journée, il était maintenant presque désert. En jetant un coup d’œil machinal sur sa Porsche, il remarqua une autre voiture familière. C’était une Mercedes 300 turbo diesel, jaune verdâtre. Dans l’hôpital, il n’y avait qu’une seule personne ayant si mauvais goût : la voiture appartenait à George Sherman.

Thomas était pratiquement à la porte, ruminant de vagues pensées sur l’absurdité d’avoir une si bonne voiture d’une couleur aussi horrible, quand il commença à se demander ce que George faisait là. Il se retourna. C’était bien la voiture de George. Aucune chance de se tromper. Il était 1 h 15.

Thomas alla directement au bloc, se changea et, en traversant la salle des chirurgiens, vit une infirmière qui tricotait. Il lui demanda si George avait une urgence.

« Pas à ma connaissance, répondit-elle. Rien en dehors du coup de couteau que vous couvrez. »

Devant la salle 18, Thomas trouva Peter Figman en plein lavage. C’était un type mince, au visage d’enfant, et il avait l’impression qu’il ne se rasait pas encore. Thomas 1 avait vu de nombreuses fois, mais sans jamais avoir l’occasion de travailler avec lui. Il avait la réputation d’être intelligent, dévoué et d’avoir de bonnes mains.

Dès qu’il aperçut Thomas, Peter se lança dans une présentation détaillée du cas.



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