Sequels T3- Compromise by McNaught Judith

Sequels T3- Compromise by McNaught Judith

Auteur:McNaught, Judith [McNaught, Judith]
La langue: fra
Format: epub
Tags: A&P
Éditeur: J'ai lu
Publié: 0101-01-01T00:00:00+00:00


Chapitre 17

Charles se leva à l’aube pour aller chasser, et Duncan profita de son absence pour glaner quelques réponses aux problèmes qui le tracassaient.

Il questionna en vain Élizabeth sur sa première rencontre avec Charles, sur la vie qu’elle menait en Angleterre. À la fin du petit déjeuner, il n’avait obtenu que des phrases aimables, mais évasives qui cherchaient à lui faire croire que la jeune fille menait une vie brillante et superficielle. Enfin elle détourna la conversation en lui parlant des dessins de Charles.

Espérant qu’elle s’ouvrirait davantage si elle le comprenait mieux, le prêtre lui expliqua comment Charles avait surmonté son chagrin à la mort de ses parents. Élizabeth montra toute sa sympathie à ce récit, mais ne révéla rien de plus.

Elle avait une seule envie: échapper à ce regard scrutateur. Elle sentait que le pasteur n’était pas homme à renoncer lorsqu’il avait décidé quelque chose. Sitôt la vaisselle rangée, elle se réfugia dans le jardin. Duncan ne tarda pas à l’y rejoindre, l’air préoccupé.

— Votre cocher est là, dit-il. Il a un message urgent pour vous.

L’angoisse au cœur, Élizabeth se précipita vers la maison.

— Aaron! Que se passe-t-il? Comment avez-vous pu monter en calèche jusqu’ici?

En réponse à la première question, il lui tendit une enveloppe.

— Votre oncle était tellement impatient de vous voir rentrer, expliqua-t-il ensuite d’une voix bourrue. Il nous a dit de louer n’importe quoi pour vous ramener le plus vite possible. Il y a deux chevaux devant la porte, pour vous et Miss Throckmorton-Jones, et un attelage attend en bas du chemin. Nous le prendrons pour nous rendre à l’auberge où se trouve votre calèche.

La jeune fille déplia la lettre et ses yeux s’agrandirent d’horreur.

Élizabeth, rentre immédiatement. Belhaven a demandé ta main. Inutile donc de perdre ton temps en Écosse. Tu sais que j’aurais choisi Belhaven plutôt que Thornton. Si tu es de retour avant une quinzaine, tu pourras même participer aux négociations sur le contrat. Sinon, je m’en chargerai sans toi, ce qui est mon droit en tant que tuteur.

Désespérée, Élizabeth froissa la note. Soudain, un bruit dans la cour attira son attention. Lucinda et Jake étaient enfin de retour, et la jeune fille se précipita à l’extérieur.

— Lucy! Une catastrophe! cria-t-elle tandis que la vieille demoiselle attendait paisiblement sur son cheval noir que Jake l’aidât à mettre pied à terre.

— Un instant, je vous prie, Élizabeth, dit-elle, imperturbable. Quoi qu’il arrive, je suis certaine que nous pouvons en parler dans la maison. Vous n’imaginez pas le mal que nous avons eu à trouver des domestiques convenables.

Lucinda boitilla jusqu’au cottage et s’assit bien droite sur le sofa.

— Alors? demanda-t-elle en époussetant sa jupe noire. Que se passe-t-il?

Sans se soucier de la présence de Duncan, Élizabeth tendit la lettre à sa gouvernante.

— Lisez. On dirait que… qu’il a déjà accepté.

Miss Throckmorton-Jones se renfrogna, tandis que ses pommettes se teintaient d’un rouge vif.

— Il aurait accepté une offre du Diable en personne pour de l’argent, grinça-t-elle avec colère. Ce n’est guère une surprise.

— J’étais sûre d’avoir découragé Belhaven! gémit Élizabeth.



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