Sentence à Berverly Hills by Don Pendleton

Sentence à Berverly Hills by Don Pendleton

Auteur:Don Pendleton [Pendleton, Don]
La langue: fra
Format: mobi
Tags: Policier
ISBN: 9782280131438
Éditeur: Vauvenargues
Publié: 1997-09-23T13:00:00+00:00


CHAPITRE X

Les oreilles bourdonnantes, Joss Simonetti n’arrivait pas à détacher son regard de la scène affreuse. Quelque chose lui tordait les tripes. Clignant plusieurs fois des yeux, il sentit la sueur lui dégouliner sur le front et les joues, tomber en grosses gouttes de son menton.

D’un revers de la main il voulut s’essuyer, sentit quelque chose de chaud et visqueux et poussa un couinement aigu en fixant ses doigts boudinés rougis de sang. Il n’avait pourtant pas la sensation d’être blessé. Non, la matière poisseuse et chaude accrochée sur le côté de son visage ne lui appartenait pas, ne pouvait pas lui appartenir. D’ailleurs, il y avait d’autres souillures morbides sur son peignoir et devant lui sur la moquette, ainsi qu’un morceau de la mâchoire de Matty. Et l’inconnu, à présent, avançait vers lui comme un cauchemar vivant, son flingue prolongé par un gros silencieux braqué comme un serpent.

Les jambes de Joss eurent une faiblesse, lâchèrent d’un coup et il se retrouva à genoux par terre. Puis il eut la sensation d’un canon encore tout chaud qui s’appuyait sur son front. Alors, du fin fond de sa trouille, il s’entendit implorer miséricorde. C’était comme si sa propre voix sortait d’un tunnel, suppliante, misérable.

Mais le salaud ne paraissait pas entendre, le fixait comme on observe un insecte.

— Mais… Mais pour… pourquoi ? bégaya le mafioso. Pourquoi ?

— Pour que tu sois bien persuadé que tu n’as aucune chance, lui répondit froidement Bolan. Pour que tu saches que ta peau de merde ne vaut plus un clou. Tu n’es qu’un foireux, Joss. Tu es aussi la pire des ordures. Mais je vais quand même te laisser une toute petite chance de vivre encore un peu. Tu piges ?

— Oui, oui… Tout ce que vous voudrez, gémit le boss de Los Angeles. Me flinguez pas, je ferai tout ce que vous me demanderez !

— Réfléchis d’abord à la manière dont tu vas me répondre, dit encore Bolan. Au premier mensonge, ta cervelle ira éclabousser les murs. Et dis-toi que je saurai exactement quand tu mentiras. O. K ?

— O.K., ouais… Y aura pas de cactus, j’vous le jure.

— Tu sais qui je suis ?

— J’crois, oui. Vous n’êtes pas Jeff, en tout cas.

— Non.

— C’est… c’est Bolan, hein ?

— T’as trouvé.

Joss Simonetti battit frénétiquement des paupières. Puis il s’efforça de maîtriser la trouille ignoble qui lui fouaillait les entrailles.

— Tu sais pourquoi je suis ici ?

— Non… non… Mais je vous écoute.

— Tu fais bien. Et n’attends aucun secours des autres, je les ai éliminés. Tes gars dans le jardin ne m’ont posé aucun problème.

— Et… Doug… Douglas ? bredouilla l’obèse.

— Lui aussi y est passé. Maintenant, réponds. Qui a lancé la combine avec les gosses ?

— Quoi ! éructa Joss. C’est pour ça que vous êtes ici ?

Le silencieux du Beretta s’incrusta un peu plus dans la tempe molle.

— Je t’ai posé une question.

— C’est pas ce que vous croyez, Bolan… Je ne suis que le relais local, y a de très grosses têtes qui dirigent tout le système.



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