SAS 197 - Les fantômes de Lockerbie by De Villiers Gérard

Auteur:De Villiers Gérard [Gérard, De Villiers]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Espionnage
Éditeur: Gérard de Villiers
Publié: 0101-01-01T00:00:00+00:00

Malko prenait le soleil à la terrasse du Sheraton lorsque le numéro de Max Dorman s’afficha. Le chef de Station de la CIA semblait d’excellente humeur.

– Vous avez rendez-vous avec l’avocate de Belhacem Trabelsi, dit-il. Elle l’a vu ce matin à la prison. Farah Chaari, rue du Japon, immeuble Narcisse, dans le quartier de Montplaisir. Je vous envoie votre GPS, sinon, c’est un peu difficile à trouver. Il est en route.

Dix minutes plus tard, Moustapha El Fadli était là.

L’endroit où ils se rendaient était en contrebas de la colline du Belvédère. Une rue étroite, longeant le parc. L’immeuble Narcisse avait trois étages, moderne, tout blanc. Une plaque de cuivre indiquait: Farah Chaari & Associates. Appartment 2-6.

Au second étage, Malko poussa une porte vitrée. Une petite boulotte lui adressa un sourire de bienvenue.

– J’ai rendez-vous avec Farah Chaari, annonçat-il en tendant sa carte.

Il y eut un rapide coup de fil en arabe et la réceptionniste se leva pour le guider jusqu’à un bureau dont elle ouvrit la porte.

Une jeune femme attendait Malko sur le seuil.

– Bonjour, je suis Farah Chaari.

Il dissimula sa surprise. C’était la superbe créature aperçue au Sheraton, dans la même tenue! chemisier opaque mais bien rempli, jupe au-dessus du genou, silhouette magnifique. Elle ressemblait plus à une cover-girl qu’à une avocate…

Malko la détailla et ne put s’empêcher de dire, avec un sourire:

– C’est la première fois que je croise une femme en jupe, depuis que je suis à Tunis!

Farah Chaari lui rendit son sourire.

– Il faut résister! Moi, je suis toujours habillée comme ça. Si on laisse faire les barbus, bientôt, on sera toutes en niqab avec des robes noires jusqu’aux chevilles. Même moi, j’essuie des réflexions dans la rue; heureusement que je me déplace en voiture! Je ne pourrais pas m’habiller de cette façon dans les transports en commun…

Elle s’assit et croisa les jambes, consciente de sa beauté.

Elle dégageait une sensualité animale, naturelle, qui ne laissa pas Malko indifférent. Héroïque, il essaya de se concentrer sur le but de sa visite.

– Max Dorman m’a dit que vous aviez pu parler à M. Belhacem Trabelsi.

– Oui, c’est mon client. Je lui ai rendu visite ce matin, confirma l’avocate, et je lui ai parlé de cette Jezia Thabet. Effectivement, elle avait été nommée responsable de la communication à Kartago, sur la recommandation de Choukri El Jallah. C’est une très jolie femme, très arriviste et elle n’est pas avare de son corps.

« Vous la connaissez?

– Je l’ai croisée, dit Malko, mais je voudrais la retrouver. Pour des raisons professionnelles, se hâta-t-il d’ajouter.

Farah Chaari eut un sourire ambigu.

– Cela ne me regarde pas. M. Belhacem Trabelsi m’a dit qu’il ne voyait qu’une personne pour vous aider: l’ex-femme de Habib Trabelsi. Elle a été hôtesse avec cette Jezia, il y a quelques années et elles sont restées très liées.

– Vous avez son numéro de portable?

La Tunisienne eut un sourire désolé.

– Non, je peux seulement vous dire où elle habite. C’est dans le haut de Gammarth. Elle a une maison près du Café Journal.

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