Retour au pays maudit - T1 by Failler Jean

Auteur:Failler, Jean [Failler, Jean]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Polar régional
Publié: 2020-04-09T22:00:00+00:00

* * *

16 Voir Ça ira mieux demain, même auteur, même collection.

17 Voir C’est la faute du vent, même auteur, même collection.

18 Voir C’est la faute du vent, même auteur, même collection.

Chapitre 9

L’affaire paraissant close, chacun s’en fut vaquer à ses occupations et Mary retrouva Jeanne de Longueville qui, consciencieusement, poursuivait sa compilation des données statistiques sur la petite délinquance.

Elle demanda avec sollicitude :

— Hello, Jeanne, vous vous en sortez ?

— Faut bien, fit le lieutenant en soupirant. Cependant, j’ai connu des besognes plus exaltantes.

— Je veux bien vous croire.

Jeanne de Longueville se détourna un instant de sa tâche :

— Et vous ? Il paraît que vous étiez aux mains de ces messieurs de l’IGPN…

— Nous étions, confirma Mary.

— Ça n’est pas une partie de plaisir, n’est-ce pas ?

Mary haussa les épaules :

— Bof, on s’y fait.

Elle sourit largement :

— On se fait à tout, vous savez. Je n’étais pas inquiète pour moi. D’ailleurs, et je ne sais pourquoi, je n’étais même pas convoquée alors que, en tant que chef de groupe, j’étais la grande responsable de cette affaire.

Elle ajouta avec une grimace :

— Je n’aurais pas aimé que Gertrude ou Fortin soient inquiétés. Ils ont plus de défenses que moi dans les défis physiques, je dirais même qu’ils aiment ça. Mais dès que des paperassiers leur cherchent noise, ils sont tout démunis.

— Contrairement à vous, je suppose ?

Mary confirma :

— Vous supposez bien !

Puis elle haussa les épaules :

— Il faut de tout pour faire un monde, n’est-ce pas ?

— Certes, mais comment cela s’est-il terminé ?

— Comme vous voyez, nous sommes en liberté. Leur dossier était vide. Du fait qu’ils n’aiment pas ça, ils cherchent toujours la petite bête. J’ai tout de même eu la confirmation que nous devions cette charmante visite au colonel Gourret.

Jeanne de Longueville regarda malicieusement Mary et jeta tout à trac :

— Fais du bien à un vilain, il te chie dans la main.

— Oh ! fit Mary surprise.

— Je vous choque ? demanda Jeanne ravie de son effet.

— Non, vous m’étonnez. L’expression convient parfaitement et elle ne m’aurait pas surprise dans la bouche de Fortin, mais dans la vôtre…

— Dans la mienne, elle est tout aussi appropriée que dans celle du capitaine, assura Jeanne sans frémir. Mon père, qui était un vieux soldat, prétendait qu’il faut toujours appeler un chat un chat. Et, dans le cas présent, aurait ajouté : et Gourret un maraud.

Elle regardait Mary avec ce curieux demi-sourire qui ne tordait sa bouche que d’un côté :

— Je vous choque toujours ?

— En parodiant Boileau19 ? Certes pas, ma chère Jeanne, vous m’enchantez, vous me ravissez ! Je sens que nous allons bien nous entendre ! Et pour fêter ça, j’ai invité Fortin et Gertrude à prendre l’apéritif ce soir.

— Chez vous ?

— Oui… si vous le voulez bien.

— Si je le veux…

*

Mary téléphona à Amandine :

— Amandine, j’ai des invités ce soir…

La voix courroucée de son amie lui répondit :

— Et c’est à cette heure-ci que vous me dites ça ?

Mary s’était attendue à cette véhémente objection.

Télécharger

Déni de responsabilité:
Ce site ne stocke aucun fichier sur son serveur. Nous ne faisons qu'indexer et lier au contenu fourni par d'autres sites. Veuillez contacter les fournisseurs de contenu pour supprimer le contenu des droits d'auteur, le cas échéant, et nous envoyer un courrier électronique. Nous supprimerons immédiatement les liens ou contenus pertinents.