Rencontre avec des hommes remarquables by Gurdjieff Gueorgui Ivanovitch

Rencontre avec des hommes remarquables by Gurdjieff Gueorgui Ivanovitch

Auteur:Gurdjieff, Gueorgui Ivanovitch [Gurdjieff, Gueorgui Ivanovitch]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Essai, Spiritualité, Arménie
Éditeur: Gloup - TAZ
Publié: 2012-05-03T22:00:00+00:00


Tant que le prince Loubovedsky fut obligé de garder le lit nous allions le voir dans la seconde cour, mais dès qu’il se sentit mieux et qu’il put sortir de sa cellule, c’est lui qui vint nous voir. Nous causions chaque jour pendant deux ou trois heures.

Cela continua ainsi pendant deux semaines. Un jour, nous fûmes appelés dans l’enceinte de la troisième cour, chez le cheikh du monastère, qui nous parla avec l’aide d’un interprète. Il nous donna comme instructeur l’un des moines les plus anciens, un vieillard qui avait l’air d’une icône, et qui, au dire des autres Frères, avait deux cent soixante-quinze ans.

Dès lors nous entrâmes pour ainsi dire dans la vie du monastère. Ayant accès presque partout, nous finîmes par bien connaître les lieux.

Au milieu de la troisième cour se dressait une sorte de grand temple, où les habitants de la seconde et de la troisième cour se réunissaient deux fois par jour pour assister aux danses sacrées des grandes-prêtresses ou pour écouter de la musique sacrée.

Quand le prince Loubovedsky fut tout à fait guéri, il nous accompagna partout, et nous expliqua tout. Il était pour nous comme un second instructeur.

J’écrirai peut-être un jour un livre spécial sur les détails de ce monastère, sur ce qu’il représentait et sur ce qui s’y faisait. En attendant, je trouve nécessaire de décrire de manière aussi détaillée que possible un étrange appareil que je vis là-bas, et dont la structure produisit sur moi, lorsque je l’eus plus ou moins comprise, une impression bouleversante.

Lorsque le prince Loubovedsky fut devenu notre second instructeur, il demanda un jour, de sa propre initiative, la permission de nous conduire dans une petite cour latérale, la quatrième, nommée la cour des femmes, pour y assister à la classe des élèves dirigée par les prêtresses-danseuses qui participaient chaque jour aux danses sacrées du temple.

Le prince, connaissant l’intérêt que je portais en ce temps-là aux lois qui régissent les mouvements du corps et du psychisme humains, me conseilla, tandis que nous regardions la classe, de prêter une attention spéciale aux appareils à l’aide desquels les jeunes candidates étudiaient leur art.

Par leur seul aspect, ces étranges appareils donnaient déjà l’impression d’avoir été faits en des temps très anciens.

Ils étaient en ébène avec des incrustations d’ivoire et de nacre.

Lorsqu’on ne s’en servait pas et qu’on les rangeait ensemble, ils formaient une masse qui rappelait l’arbre vezanelnien avec ses ramifications toutes semblables. À les regarder de plus près, chacun de ces appareils se présentait sous forme d’un pilier lisse, plus haut qu’un homme, fixé sur un trépied, et d’où partaient, en sept endroits, des branches spécialement façonnées. Ces branches étaient divisées en sept segments de dimensions différentes : chacun de ces segments diminuait de longueur et de largeur en raison directe de son éloignement du pilier.

Chaque segment était relié au suivant au moyen de deux boules creuses en ivoire emboîtées l’une dans l’autre. La boule extérieure ne recouvrait pas entièrement la boule intérieure, ce qui permettait de fixer à celle-ci l’une



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