PAMPHLET CONTRE UN VAMPIRE SOPHIE JOMAIN by laurence

PAMPHLET CONTRE UN VAMPIRE SOPHIE JOMAIN by laurence

Auteur:laurence [laurence]
La langue: fra
Format: epub
Publié: 2012-02-06T15:33:52+00:00


_ Non..., marmonna-t-elle.

D'un coup, son visage s’illumina.

_ Oh, tu sais quoi ? Nous allons faire les magasins toutes les deux, tu veux bien ?

Allez, dis-oui, me supplia-t-elle avec des yeux de cocker, (impossible de dire non.) _ Si ça te fait plaisir...

_ Génial ! Mercredi ?

_ Va pour mercredi...

Puisqu'il le fallait.

21

Et le mercredi arriva...

— Ce n’est vraiment pas simple ! ronchonna Carla. Il y en a beaucoup trop et aucune ne me va...

Sa cabine d’essayage était inondée de robes de soirée de toutes les sortes, des courtes, des longues... Mais impossible de la faire sortir pour qu’elle m’en montre une seule.

Elle se trouvait si affreuse dedans, qu’elle refusait de mettre le nez dehors, faisant exprès de réajuster le rideau pour que je ne voie rien.

— Je ne vais rien trouver à me mettre et ça commence vraiment à m’énerver !

vociféra-t-elle. Je ne vais pas courir toute la ville quand même ! Et dire que je n’ai pas encore trouvé une paire de godasses convenables !

Elle avait dit « godasses », c’est qu’elle devait être sacrément en pétard. J’eus pitié d’elle.

— Tu veux que j’aille faire un tour pour voir ce que je peux dégoter ? lui demandai-je, blasée.

— Oui, s’il te plaît, gémit-elle derrière le rideau.

J’avançai juste dans le centre de la boutique et m’attelai à fouiller les portiques. Carla avait raison, il y en avait beaucoup trop. On ne savait pas où poser les yeux.

Heureusement, les robes étaient au moins rangées par couleur et par taille - 38 pour Carla -, c’était plus facile de s’y retrouver.

— C’est pour vous ? demanda la vendeuse en voyant mon air médusé devant toutes ces tenues.

— Non, pour mon amie, elle est en cabine depuis au moins trois quarts d’heure, c’est insupportable, avouai-je.

Elle sourit.

— Venez avec moi. Je vais vous aider.

Elle se dirigea vers un portique sur lequel ne régnait que du noir, scintillant, opaque, transparent... que du noir chic, chic, chic.

— Vous aussi, vous en cherchez une ? s’enquit-elle.

À priori oui, j’aurais dû...

— Je ne sais pas trop, bredouillai-je.



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