Operation firewall by Andy McNab

Operation firewall by Andy McNab

Auteur:Andy, McNab [Andy, McNab]
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: Le Livre de Poche
Publié: 2000-02-25T23:00:00+00:00


23

Nous continuâmes à rouler pendant quelques minutes avant de tourner brusquement à gauche. Nous devions être sur la route de pierre et le virage à gauche signifiait que nous ne passerions pas devant la Saab : elle était cachée, un peu plus loin sur la droite. Peut-être savaient-ils déjà où elle se trouvait ? Étaient-ils déjà là la nuit précédente à me regarder faire mon repérage, avant de me raccompagner jusqu’à la voiture ? Je m’inquiétai de nouveau pour Tom. Peut-être ne l’avaient-ils pas poursuivi avec beaucoup d’énergie parce qu’ils savaient parfaitement où le récupérer. Ce n’était pas de savoir s’il était mort ou vivant qui me préoccupait, mais c’était de ne rien savoir, tout simplement.

Peu à peu, la voiture accéléra. Mon visage était plaqué au dossier du siège avant qui émettait des gémissements sous le poids de ce qui devait être une forte corpulence, laquelle essayait d’ailleurs de se trouver une position confortable avec sa ceinture de sécurité.

La neige qui se trouvait sur les vêtements des trois hommes à l’arrière commençait à fondre et me dégoulinait dans le cou. Ce n’est pas ce qui m’arrivait de pire ce soir, mais cela traduisait bien mon degré de chance. Il n’était pas question que je tente quoi que ce soit maintenant ; je pouvais, au mieux, décontracter un peu mon corps, dans la limite autorisée par les trois paires de bottes.

Le passager avant fit soudain un bond sur son siège en hurlant :

— Qu’est-ce que c’est que ça ?

On ne pouvait pas se méprendre sur son accent américain.

— Merde ! Les Russes !

Une fraction de seconde plus tard, le conducteur freina. Il y eut un bruit de métal et de verre brisé derrière nous, puis la détonation d’une arme automatique de gros calibre.

Cet accent de Nouvelle-Angleterre, auquel venaient s’ajouter les tirs d’armes automatiques, me fit vraiment très peur. Ce fut pire encore quand notre camionnette s’arrêta brutalement sur le côté après avoir glissé sur la neige. La porte s’ouvrit brusquement.

— Couvrez-les, couvrez-les !

Tout le monde descendit de la voiture en se servant de moi comme d’un paillasson. Encagoulé et les mains liées, je me sentis soudain très vulnérable – une voiture, ça brûle très vite. Je ne me préoccupai pas de ce qui se passait, ni de qui cherchait quoi, mais il était temps pour moi de disparaître.

Le vent s’engouffrait par les portières ouvertes, et le moteur était toujours allumé. Le tir d’armes automatiques se situait à une cinquantaine de mètres. Une longue série d’explosions résonna dans les arbres. C’était le moment ou jamais.

J’essayai avec mes mains liées de retirer la cagoule de mon visage, mais le cordon se coinça sous mon menton. Pendant que je le démêlais, j’entendis un cri hystérique un peu plus loin sur la route. L’avantage d’avoir travaillé avec Sergueï et sa bande, c’était que j’avais appris à reconnaître un peu de russe. Je n’en comprenais peut-être pas la signification, mais je pouvais dire sans hésitation qu’il s’agissait de la Maliskia.

Si j’arrivais à retirer ma cagoule, j’avais bien l’intention de me glisser jusqu’au siège du conducteur, et de décrocher en vitesse.



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