ON THE BRINKS by Sam Millar

ON THE BRINKS by Sam Millar

Auteur:Sam Millar [Millar, Sam]
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: Éd du Seuil
Publié: 2013-03-01T05:00:00+00:00


32

As-tu déjà conduit

une Harley D ? Moi non plus !

Le sens de l’humour de Millar avait été assombri par huit ans dans les fameux Blocs H, et il avait l’air de quelqu’un qui sentait qu’il avait donné tout ce que la Cause pouvait demander.

New York Daily News

Quand vous êtes en colère, comptez jusqu’à quatre. Quand vous êtes très en colère, jurez.

Mark Twain, Pudd’nhead Wilson

« Tu sais conduire une moto ? me demanda Ronnie avec un petit sourire.

— Oui. Pourquoi ?

— Je t’en ai pris une. »

Je ne le croyais pas, et ça se voyait.

« Non, sans rire. J’ai pigé ça dans la rue. Tout le fric qu’on économisera en taxis pour faire le tour des clubs nous la remboursera en un rien de temps. » Son beeper sonna. « Allez, viens dehors qu’on voie si tu peux la tenir. »

Une moto ! J’essayais de rester calme, mais l’idée de parcourir Manhattan en chevauchant une grosse Harley était juste trop. J’allais être le prochain Peler Fonda, juché sur tout ce cuir et ces chromes. Ma propre bécane. Ma propre…

« Putain, c’est quoi ça ? fis-je, descendu en plein vol par ce qui m’attendait.

— Ta bécane, mon pote. Elle te plaît ? »

C’était un scooter. Une mobylette. Une de ces choses conduites par un nain dans un cirque, j’étais déprimé rien qu’à la regarder.

« C’est une blague ou quoi ?

— Ce sera un vrai bonheur de se faufiler dans la circulation, mon pote. Tu feras envie à tous ceux qui te verront, s’enthousiasma Ronnie.

— Tu es sérieux ? »

Le pire de tout c’est qu’il l’était, et totalement.

« Bien sûr que je suis sérieux. Plus de problèmes avec les parcmètres. Tu pourras te garer juste en face des clubs.

— Non ! N-O-N ! Tu peux te fourrer cette bécane dans le cul. Même si tu me donnes davantage de fric, la réponse est la même. Non. Non. Non. »

J’avais mes principes…

**

*

Circuler dans les embouteillages sur cet engin, spécialement près des taxis, me terrifiait. Ils se comportaient comme des requins, me frôlaient au ras des miches en rigolant. Pourtant, il me fallait bien admettre que je ne perdais plus de temps à chercher des taxis quand il fallait que j’aille ramasser l’argent dans un des casinos, et de plus, je gagnais un temps fou dans la circulation. L’augmentation de mes gages quotidiens n’était pas désagréable, non plus.

Sitôt arrivé au 32, un appel arriva du 80 pour me dire qu’ils avaient trop de cash. L’Iranien perdait tout, sauf ses puits de pétrole.

« Je peux pas croire qu’il est encore là, dis-je à Chris, la directrice de jour, en vidant deux caisses de cash.

— Quatre jours sans s’arrêter. Il n’est même pas allé pisser. Une minute, il est à moins soixante mille, celle d’après, il ressuscite. Va comprendre », répondit-elle.

Le tumulte à la porte d’entrée me fit me retourner juste à temps pour voir Rocky, notre portier/videur, entrer en titubant, le visage couvert de sang.

« Personne ne bouge ! gueula un Portoricain, un fusil au canon scié à la main. Tout le monde contre le mur du fond, tout de suite ! »

Derrière lui il y en avait deux autres, déguisés en livreurs de pizza, chacun armé d’une carabine.



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