N'ouvrez pas ce cercueil! by Frédéric Charles

N'ouvrez pas ce cercueil! by Frédéric Charles

Auteur:Frédéric Charles
La langue: eng
Format: mobi
Publié: 0101-01-01T00:00:00+00:00


CHAPITRE XVI

Le motard était un athlétique garçon à la mâchoire carrée et à la carrure terrible.

Il ne tarda pas à parvenir à la hauteur de Carol.

D'un geste impérieux de la main, il lui fit signe de stopper.

À moins d’ouvrir le feu sur lui, il n’y avait pas d’autres moyens de s’en débarrasser. Carol n’était pas un hors-la-loi.

Le policier mit pied à terre et s’approcha de la voiture.

— Ça vous amuse ? fit-il

— Je n’ai pas de temps à perdre, repartit Carol, voyez, je transporte à l'hôpital cette femme qui me parait griévement blessée.

— Où lavez-vous trouvée ? demanda le motard.

— Dans le bois, répondit évasivement le jeune homme.

— Ah ! oui, gouailla le flic. Dans le bois. Il y en à qui trouvent des champignons, dans les bois, mais vous...

Il palpa la poitrine de Jenny d’un mouvement preste.

— Vous, continua-t-il, vous y trouvez des cadavres...

Carol regarda la pauvre fille. Elle venait de succomber.

— Elle n’était que blessée, murmura-t-il.

Il commençait à perdre pied sérieusement. Il sentait que son système nerveux était fortement ébranlé.

Le policier sortit son revolver.

— Voulez-vous lever les mains ? demanda-t-il.

Et comme Carol, muet de surprise, ne bougeait pas.

— En vitesse ! aboya le motard.

I1 glissa une main experte dans la veste entrouverte de Carol ; la retira munie du Luger.

— C'est un bijou de famille, ça ? questionna-t-il âprement.

Une certaine insolence se lisait dans son regard.

— Vous êtes Eddy Carol ?

Carol examina son interlocuteur.

— Vous me connaissez ? demanda-t-il.

L'autre eut un ricanement de mauvais goût.

— Tous les flics des U.S.A. vous connaîtront d'ici ce soir, et toute la population d’ici demain. Un mandat d'arrêt pour meurtres à été lancé contre vous, voici un peu moins d’une heure !

— Un mandat d’arrêt ! s’exclama Carol. Et pour meurtre ! Le meurtre de qui ?

— De plusieurs types. Vous avez buté un mec, l’autre nuit, au Club : un zig de Toledo nommé Gordon...

— Mais la légitime défense à été reconnue.

— Et ses domestiques décapités, c'était aussi de la légitime défense ?

Carol pâlit.

On avait découvert les cadavres des domestiques et on les mettait à son crédit.

— C’est impossible.., balbutia-t-il.

Une porte de plomb se refermait sur lui. Cette fois, il avait peur, peur à mourir.

— Je vous arrête, dit le policier. Vous allez descendre de votre damné carrosse et lever bien haut les bras pendant que je passe un message à mes supérieurs. Vu ?

Il ouvrit la portière et tira Carol par le pan de sa veste.

Lorsque le jeune homme fut debout sur la route, il recula jusqu’à sa moto sans cesser de le tenir en respect. Si vous avez le malheur de lever le petit doigt, je vous perce, dit-il. Vous êtes classé dans la catégorie des dangereux...

— Dangereux, moi soupira Carol.

Et comment ! Il paraît que vous refroidissez les types aussi facilement que je vide mon verre de bière. Drôle de mentalité...

— Oh ! ça va ! s’emporta Carol. Faites votre boulot et réservez vos sarcasmes pour ceux qui les apprécient. Moi, j'ai d’autres chats à fouetter...

— On ne vous à jamais parlé de la chambre à gaz ? demanda encore le motard.



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