Motörhead, La fièvre de la ligne blanche by Kilmister Lemmy

Auteur:Kilmister,Lemmy [Kilmister,Lemmy]
La langue: eng
Format: epub
Tags: Autobiographie
Éditeur: Camion Blanc
Publié: 2004-06-27T22:00:00+00:00

Nombre de groupes arrêtent de faire ça le plus rapidement possible. Je crois que c’est une erreur monumentale. Il y a même des groupes qui ne rencontrent jamais leurs fans, ne savent pas qui ils sont ou à quoi ils ressemblent. Ils ne voient que les projecteurs aveuglants, et quand ils descendent de scène, ils retournent à leur petit monde. Les musiciens qui font ça ratent énormément de choses. J’aime toujours discuter avec les fans… d’accord, pas avec ce con de bourrin occasionnel qui insiste pour me chanter « Ace of Spades » pendant une demi-heure direct dans l’oreille ! Je signale que nous avons fait quelques albums depuis Ace of Spades – je n’y verrais peut-être pas d’inconvénient s’il chantait un extrait de l’un de nos derniers albums, bourré ou non !

Un autre problème lié à la popularité, c’est quand certains fans décident que tu t’es vendu artistiquement. C’est leur problème, pas le mien. La signification de « commercial », c’est ce qu’achètent les gens, un point c’est tout. ça ne veut pas forcément dire que la musique change. Je donne un exemple : notre premier album ne s’est pas très bien vendu, donc notre crédibilité auprès du public était intacte. Overkill a connu de meilleurs jours, et certains de nos fans nous ont abandonnés parce qu’ils ont trouvé que notre style devenait « trop commercial ». C’était vraiment débile – ils auraient pu voir que la musique n’avait pas changé ; qu’elle s’était peut-être améliorée parce que nous jouions ensemble depuis un certain nombre d’années. Quand nous avons sorti No Sleep ’Til Hammersmith, il y a eu quelques réactions assez vives selon lesquelles nous nous étions vendus. Le fait que cet album live soit constitué de chansons datant de l’époque où nous n’étions pas « commerciaux », montre que cette bande de snobs suralimentés méritait bien une bonne putain de fessée en raison de leur élitisme à la con ! Nous savions exactement ce que nous avions envie de faire sur le plan musical ; par conséquent, nous n’avons pas eu trop de problèmes à ignorer ce genre de remarques.

1981 a été la meilleure année que Motörhead a jamais connu, mais elle s’est très mal terminée. Nous passions les derniers mois de l’année en tournée en Europe quand Andy Elsmore, mon colocataire, a été assassiné. C’était un petit bonhomme gay, gérant d’un cinéma porno. Des mecs se sont introduits dans ma maison pendant mon absence et l’ont tué de cinquante-deux coups de couteau dans le visage, la nuque et la poitrine. Ils lui ont planté le couteau dans le trou du cul et lui ont carrément ouvert l’entrejambe. Et puis ils lui ont coupé la bite et la lui ont foutue dans le cul. Ils ont mis le feu à la baraque pour dissimuler le meurtre, mais le pauvre Andy a malgré tout réussi à traverser le couloir en rampant, pour finir dans le salon, où il est mort. C’est là qu’ils l’ont trouvé. C’était une véritable horreur.

Les

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