Moi Elton John by John Elton & Muchnik Anatole

Moi Elton John by John Elton & Muchnik Anatole

Auteur:John Elton & Muchnik Anatole
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: Albin Michel
Publié: 2019-09-18T07:30:28+00:00


Jusqu’à ce jour, tout s’était merveilleusement bien passé. Juin 1983, on était sur la Côte d’Azur pour tourner le clip de « I’m Still Standing », premier single extrait de mon album Too Low For Zero. Depuis la débâcle qu’avait connue « Ego », j’avais tâché de m’impliquer le moins possible dans la réalisation de vidéos, mais je voulais cette fois frapper un grand coup. Le choix du metteur en scène, Russell Mulcahy, allait dans ce sens : j’avais travaillé avec lui et je l’appréciais beaucoup. Au début des années quatre-vingt, si tu voulais un clip plein de gloss, d’exotisme et visiblement très coûteux, tu t’adressais à Russell – c’est lui qui avait mis Duran Duran dans un avion pour Antigua, où il les avait filmés sur un yacht en train de chanter « Rio ». Mais c’est aussi parce que je tenais à ce que « I’m Still Standing » et Too Low For Zero soient des succès commerciaux. Bernie et moi nous étions remis à écrire ensemble à plein temps. On avait trouvé quelques bonnes chansons pendant notre semi-séparation, mais on a compris que notre partenariat ne fonctionnait vraiment que si on composait tout un album ensemble. Les concerts donnés avec Dee et Nigel m’avaient bien plu, alors j’ai réuni le vieux groupe en studio, avec Davey à la guitare et Ray Cooper aux percus. Skaila Kanga, mon amie de la Royal Academy of Music, est venue mettre quelques touches de harpe, comme elle l’avait fait sur Elton John et Tumbleweed Connection.

On est partis enregistrer dans le studio de George Martin à Montserrat, où le producteur Chris Thomas avait rassemblé une excellente équipe d’ingénieurs et d’assistants : Bill Price, Peggy McCreary, qui venait de travailler avec Prince, et une fille allemande nommée Renate Blauel. En 1981, j’avais fait quelques prises dans ce studio pour mon précédent album, Jump Up ! mais cette fois ce n’était pas pareil. Bernie était présent, et c’était le premier album du véritable Elton John Band depuis Captain Fantastic en 1975. On aurait dit qu’une machine très huilée revenait à la vie, sans pour autant que ça sonne comme nos disques des années soixante-dix. On avait un son très actuel. Et puis, en plus du piano, j’avais pas mal bidouillé avec les synthés. Les chansons étaient superbes : « I Guess That’s Why They Call It The Blues », « Kiss The Bride », « Cold As Christmas ». Et puis « I’m Still Standing » représentait bien l’album. Ça parlait d’une ex de Bernie, mais la chanson fonctionnait aussi comme un message adressé à ma nouvelle maison de disques américaine qui, disons-le, tournait à la grosse prise de tête.

Geffen Records était un label relativement récent – fondé en 1980 – qui avait signé très vite une brochette de stars : à part moi, il y avait aussi Donna Summer, Neil Young, Joni Mitchell et John Lennon. Nous étions tous attirés par la réputation de David Geffen – il avait conduit les Eagles et



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