Lieutenant Eve Dallas - 24.5 - L’éternité du crime by Nora Roberts

Lieutenant Eve Dallas - 24.5 - L’éternité du crime by Nora Roberts

Auteur:Nora Roberts [Roberts, Nora]
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: J'ai Lu
Publié: 2016-06-28T22:00:00+00:00


Quand Allesseria eut fini son service, elle veilla à ne pas se presser, à faire tout ce qu’elle faisait chaque nuit. Elle encaissa, entra ses codes, passa sa station à la personne qui la remplaçait.

Elle s’étira en marchant, tranquillement, jusqu’à la section réservée aux employés où elle rangeait son sac et sa veste. Même là, derrière des portes fermées, elle garda une expression neutre et ne changea rien à sa routine. Tout le monde savait qu’il y avait des caméras partout dans le club, le patron l’avait clairement dit.

On ne savait jamais qui était en train d’observer.

Son bâillement n’était pas complètement feint. Son service avait été long et fatigant, car les foules qui fréquentaient le Bain de Sang aimaient avoir toujours un verre rempli devant eux ou à la main. Fidèle à ses habitudes, elle transféra ses pourboires dans son sac, les enferma dans la pochette intérieure en tirant la fermeture Éclair puis, après avoir passé le sac par-dessus sa tête pour le tenir contre elle, elle enfila sa veste.

Elle suspendit les cartes illuminées, distribuées à tous les employés, autour de son cou de façon à ce que l’une brille entre ses seins, l’autre entre ses omoplates.

Avec le pentagramme doré et étincelant et le double B rouge au centre de chaque carte en guise d’armure, personne ne l’importunerait pendant le trajet dans les tunnels pour sortir du club. C’était autre chose que Dorian avait clairement expliqué dès le départ. Il avait fait un exemple d’un toxico défoncé qui avait essayé de dépouiller l’une des serveuses la semaine de l’ouverture du club.

On racontait que le type avait été mis en pièces et qu’il ne restait pas assez de sang pour laisser ne serait-ce qu’une tache sur le sol.

C’était probablement des racontars. Probablement. Mais cela suffisait pour garantir la sécurité de tous ceux qui se rendaient au Bain de Sang ou en partaient et qui portaient le signe.

Elle vérifia quand même qu’elle avait bien son mini-pistolet paralysant et son signal d’alarme. Elle ne dérogeait jamais à ces précautions.

Mieux valait prévenir que guérir.

Elle sortit du club en compagnie d’un groupe d’autres employés qui finissaient eux aussi leur service. L’union fait la force. Les conversations étaient rares et elle pouvait donc se blottir dans ses propres pensées tandis qu’ils remontaient les tunnels puants peuplés d’ombres dans les hurlements de musique et les plaintes qui évoquaient des hululements.

Elle avait pensé qu’elle pourrait gérer, la paie était trop généreuse pour ne pas sauter sur l’occasion. Entre les salaires et les pourboires, si elle faisait attention, elle pourrait quitter la ville, verser un acompte pour une jolie petite maison.

Un jardin pour son gamin, un job de jour.

Cela semblait le plan idéal et elle savait comment se défendre. Mais c’était trop, il fallait qu’elle le reconnaisse. Le club, les tunnels, le patron lui-même. C’était trop et elle allait devoir recommencer à travailler à la surface et pas dans les souterrains, à faire des doubles services pour pouvoir mettre de côté un peu d’argent en plus chaque semaine. La maison dans le Queens, le jardin et le chien devraient attendre quelques années de plus.



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