L'Esprit cet inconnu by Jean-Emile Charon

L'Esprit cet inconnu by Jean-Emile Charon

Auteur:Jean-Emile Charon [Charon, Jean-Emile]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Science - Philosophie
ISBN: 2-226-00510-2
Éditeur: Albin Michel
Publié: 2017-02-02T00:00:00+00:00


Il y a cependant quelque chose d'à la fois étrange et fascinant dans ces « grands nombres », tels qu'on les rencontre un peu partout, dès qu'on scrute un peu attentivement notre Univers. Ainsi, on ne peut s'empêcher de « rêver » quand on calcule qu'il y a plus d'électrons dans un centimètre cube de l'air de notre planète qu'il n'y a d'étoiles dans tout notre Univers.

Mais n'y a-t-il pas une mystérieuse « raison d'être » qui se dissimule derrière ces grands nombres ? C'est une interrogation qui a été très bien ressentie, de manière intuitive, chez les néo-gnostiques de Princeton et Pasadena, et ils l'ont traduite par ce qu'ils nomment le « chiffrage paradoxal ». Ils se sont plu en effet à faire connaître, tant dans leur entourage que par des publications, et sur un ton de « plaisanterie sérieuse », quelques conséquences entraînées par l'existence des grands nombres, conséquences qu'il nous faut bien accepter car, en dépit de leur apparence à prime abord paradoxale, elles résultent de déductions et de calculs parfaitement « scientifiques », et on ne peut guère les mettre en doute. En voici un exemple.

César fut assassiné, comme on sait, en l'année 44 avant Jésus-Christ. A l'instant de sa mort il exhala, comme tout un chacun à ce moment critique, un « dernier soupir » ; cela veut dire qu'il rejeta à cet instant, dans l'atmosphère, et pour la dernière fois, environ un litre d'air ayant circulé dans ses poumons. Or voici la question : respirons-nous encore actuellement, à chacune de nos propres inspirations, et quelle que soit notre place sur la planète, quelques-uns des électrons qui entraient dans les molécules de l'air composant ce « dernier soupir » de César ? Si on suppose, comme cela est scientifiquement acceptable, que ce dernier litre d'air de César mourant a été uniformément dilué dans tout l'air de notre planète, au cours du temps, et cela sur une hauteur d'atmosphère de l'ordre de cent kilomètres au-dessus du sol, tout autour de la Terre, alors un calcul fort simple montre que la réponse est : « Oui, nous respirons actuellement quelques dizaines de ces électrons césariens à chacune de nos inspirations. »

Mais alors, si ces électrons ont eu le temps, lors de leur court séjour dans le corps de César, d'emporter quelque chose de l'Esprit de César, alors le grand tribun n'est plus pour nous tout à fait un inconnu, nous « communions » en quelque sorte avec un peu de lui-même, par l'intermédiaire de notre « Je » cosmique, et cela à chacune de nos inspirations !

Le même type de calcul peut être fait concernant les électrons de notre propre corps. Admettons que seuls les électrons entrant dans la composition de notre ADN soit porteur de notre « Je ». Après notre mort, ces électrons se disperseront progressivement, au cours du temps, à l'intérieur et autour de notre Terre. Supposons ces électrons, quelques années après notre mort corporelle, uniformément dispersés dans une sphère comprenant toute notre Terre et une couche atmosphérique d'une épaisseur de l'ordre de cent kilomètres.



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