Les Prédateurs by Catherine LE GALL Denis ROBERT

Auteur:Catherine LE GALL, Denis ROBERT
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: Le Cherche Midi
Publié: 2018-09-07T07:36:15+00:00

Cette thèse est à rapprocher d’autres données recueillies au cours de l’enquête. D’abord, celles de sources internes à la Caisse. À propos des biens immobiliers détenus par Quick, l’une d’elles avait confié qu’ils avaient « été approchés, en 2004, par Gilles Samyn, lequel voulait vendre Quick à 300 millions. Après avoir étudié sérieusement la proposition, nous avons refusé. Vous croyez que si Quick avait possédé de tels biens on aurait dit non ? On est des pros du LBO, si cette valeur-là avait existé, on l’aurait vue ». Est-ce que cette source insinuait par là qu’à cette époque les biens immobiliers ne valaient pas – encore – ce prix ?

Quant à la thèse du gonflement des loyers, elle avait été sous-entendue par une source proche des franchisés – désirant rester anonyme là encore. « Ils ont financé leur LBO par le biais de la vente des immeubles. Et le loyer a été répercuté sur les franchisés. L’accord avec la Foncière est opaque… Les franchisés n’ont jamais réussi à obtenir leurs baux. »

2007, l’année de la vente des immeubles, le montant des dividendes est extraordinaire. Cette année-là, comme l’avait soulevé Krockaert, les actionnaires touchent 192 665 000 euros de dividendes, alors que, à titre de comparaison, ils n’avaient touché qu’un peu plus de 17 millions en 2006. Sur la base des bilans publiés, le fiscaliste belge chiffre le montant total des dividendes distribués par le groupe Quick à ses actionnaires de 2007 à 2015 à 329 068 624 euros.

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