Les morts s'en foutent by Jonathan Latimer

Les morts s'en foutent by Jonathan Latimer

Auteur:Jonathan Latimer [Latimer, Jonathan]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Littérature américaine, Policier
Google: 4XIGzQEACAAJ
Éditeur: Gallimard - Série Noire
Publié: 1949-02-14T23:00:00+00:00


L’argent est prêt. J’attends vos instructions.

Essex.

— Alors, vous avez décidé de payer la rançon ? demanda Crâne en passant le journal à O’Malley.

— Nous avons fait mettre cette annonce dans tous les journaux de Miami, dit Essex.

— Ce sera intéressant quand l’ŒIL entrera en contact avec vous, dit Crâne. Jusqu’ici, je ne connais aucun moyen sûr pour toucher une rançon. Mettrez-

vous la police au courant ?

— Je n’en sais rien, dit Essex.

— Certainement ! s’exclama le major Eastcomb en se versant un grand verre de whisky. Vous ne pensez pas qu’on continuera à vous faire confiance pour une affaire de cette importance ?

Crâne feignit de ne pas l’entendre et demanda à Essex :

— Qu’allez-vous dire aux reporters ?

— Que je suis prêt à payer la rançon.

— Je vous conseille de leur dire aussi que vous ne révélerez à personne les conditions posées par les ravisseurs jusqu’au retour de Camélia.

— Oui, je crois que c’est préférable, dit Essex.

— Et je leur dirais aussi, à votre place, que vous ne préviendrez pas la police, même si c’est faux, suggéra O’Malley.

— Pour que l’ŒIL ne s’inquiète pas, ajouta Lamphier.

— L’ŒIL n’en croira rien, d’ailleurs, dit Crâne, il est trop malin, mais en tout cas, ça ne peut pas faire de mal.

— Peut-être ferais-je mieux de ne rien dire à la police, dit Essex..

— Non ! s’exclama le major. Je ne vous laisserai pas disposer de l’argent si la police n’est pas au courant.

— Alors, les flics sont dans le coup, dit Crâne.

— Il faut espérer qu’ils seront raisonnables, dit O’Malley. A New-York, quand le petit Frachetti s’est fait enlever, les flics n’ont même pas essayé de filer le gars qui a touché la rançon.

— J’en parlerai au procureur, dit le major, et je veillerai à ce que la police n’expose pas la vie de Camélia.

— Nous pourrions nous arranger pour ne prévenir les flics qu’après le paiement de la rançon, suggéra Essex.

— Nous ferions même mieux de ne les prévenir qu’après le retour de Camélia, dit Tony.

— De toute façon, dit Crâne, il est inutile de prendre une décision jusqu’à ce que l’ŒIL air donné ses instructions.

— Je vais voir les reporters, dit Essex.

— Et nous allons rejoindre les dames, suggéra Boucher.

Les chaises et les pieds crissèrent sur les dalles rouges. Un domestique, Carlos, épiait par la porte entrebâillée de l’office. Comme ils s’avançaient vers la porte, la fumée de leurs cigarettes traîna derrière eux. O’Malley attendit Crâne.

— J’ai cru qu’on allait avoir une grosse bagarre, dit-il.

— Mais le major est hors de cause.

— Pourtant, remarqua O’Malley, il se donne bien du mal pour faire soupçonner les autres.

— En effet.

— J’aurais bien voulu le sonner.

— Fallait pas te gêner, dit Crâne, presque tout le monde a envie de le faire.

Ils marchèrent vers le patio. O’Malley demanda :

— Et quel est le programme, maintenant ?

— Il faudrait trouver Buster Brown, dit Crâne. – Puis il expliqua à O’Malley que les chambres d’Essex et de Miss Day communiquaient, et qu’il avait vu Brown rapporter une bouteille d’encre rouge.



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