Les Massacres du Midi (Les Crimes célèbres) by Alexandre Dumas

Les Massacres du Midi (Les Crimes célèbres) by Alexandre Dumas

Auteur:Alexandre Dumas [Dumas, Alexandre]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Roman, Historique, Littérature d'oc et de Rhône, 19e
Éditeur: Bibliothèque numérique romande
Publié: 2015-06-04T00:00:00+00:00


« Que sur plusieurs lettres venues des pays étrangers, par lesquelles on assurait les malintentionnés de la province d’un grand secours d’hommes et d’argent, il s’y était formé un parti considérable, pour y exciter un nouveau soulèvement ; que par ces lettres et par divers autres écrits, qui avaient été répandus de tous côtés, on leur faisait espérer que M. de Miremont, qui était le dernier prince protestant de la maison de Bourbon, devait amener un secours composé de cinq à six mille hommes, avec lequel il viendrait par mer, et ferait une descente à Aiguesmortes ou au port de Cette, et que deux mille barbets ou religionnaires viendraient en même temps par le Dauphiné, et se joindraient aux troupes de débarquement.

« Que dans cette espérance, Catinat, Clary et Jonquet avaient quitté Genève, étaient rentrés en France, s’étaient joints à Ravanel, avaient déjà parcouru secrètement les quatre diocèses infectés de fanatisme, y avaient disposé toutes choses, établi des magasins de poudre et de plomb, ainsi que des munitions de guerre et de bouche, et, en outre, enrôlé tous ceux de leur connaissance qui étaient d’âge à porter les armes ; de plus, ils avaient fait un état de ce que chaque ville, bourg ou village devait payer en argent ou en nature pour la ligue des Enfants de Dieu, de sorte qu’ils comptaient avoir déjà huit ou dix mille hommes tout prêts à se déclarer au premier signal ; il avait en outre été résolu que les soulèvements auraient lieu en différents endroits à la fois, on s’était distribué les lieux, et on avait nommé ceux qui devaient agir. À Montpellier, cent des plus déterminés mettraient le feu aux divers quartiers, aux maisons des anciens catholiques, tueraient ceux qui courraient pour l’éteindre, et, avec le secours des religionnaires, égorgeraient la garnison, se saisiraient de la citadelle et enlèveraient M. le duc de Berwick et M. de Baville ; à Nîmes, à Uzès, à Alais, à Anduze, à Saint-Hippolyte et à Sommières on devait faire la même chose ; enfin, il y avait déjà près de trois mois que l’on travaillait à cette conspiration, et les conjurés, pour n’être pas découverts, ne s’étaient adressés qu’à ceux qu’ils savaient être disposés à les seconder ; si bien qu’il n’avaient révélé leur secret à aucune femme, ni à personne qui leur fût suspect, mais, au contraire, avaient réglé toutes choses en petites assemblées, tenues de nuit dans certaines maisons de campagne, où l’on n’était introduit que sur le mot du guet ; enfin, on avait pris le 25 du mois d’avril pour le soulèvement général et l’exécution spontanée de tout ce qui avait été convenu. »



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