Les lions du Panshir by Follet Ken

Les lions du Panshir by Follet Ken

Auteur:Follet, Ken
La langue: fra
Format: epub
Tags: Ken Follet, Les lions du Panshir
ISBN: 9782253042020
Publié: 1987-02-07T05:00:00+00:00


11

Quand Fara apprit que Jane et Jean-Pierre allaient partir par le prochain convoi, elle pleura toute une journée. Elle s’était beaucoup attachée à Jane et vouait une grande affection à Chantal. Jane en était ravie, mais un peu gênée : elle avait l’impression parfois que Fara la préférait à sa propre mère. Fara toutefois parut s’habituer à l’idée du départ de Jane et, le lendemain, elle était comme d’habitude aussi dévouée que jamais mais elle n’était plus désespérée.

Jane, pour sa part, s’inquiétait en pensant au voyage de retour. De la Vallée, jusqu’à la passe de Khaybar, il y avait deux cent cinquante kilomètres. À l’aller, cela leur avait pris quatorze jours. Elle avait souffert d’ampoules et de diarrhées et aussi des inévitables courbatures. Elle allait devoir faire maintenant le trajet de retour en portant un bébé de deux mois. Il y aurait des chevaux mais, sur une grande partie du chemin, ce serait risqué de les monter, car les convois passaient par les sentiers de montagne les plus étroits et les plus pentus, souvent la nuit.

Elle confectionna une sorte de hamac en coton qu’elle s’accrocherait au cou, pour transporter Chantal. Jean-Pierre devrait porter les provisions dont ils auraient besoin dans la journée car – comme Jane l’avait appris en venant – les chevaux et les hommes ne marchaient pas à la même vitesse, les chevaux grimpant plus vite que les hommes mais descendant plus lentement, si bien qu’on était séparé de ses bagages pendant de longues périodes.

Décider quelles provisions justement emporter était le problème qui l’occupait cet après-midi-là, pendant que Jean-Pierre était à Skabun. Il y aurait une trousse de base – des antibiotiques, des pansements, de la morphine – que Jean-Pierre préparerait. Il faudrait aussi emporter des vivres. À l’aller, ils avaient en abondance des rations occidentales hautement énergétiques, comprenant du chocolat, des soupes en sachet et le produit favori des explorateurs, le biscuit à la menthe Kendal. Au départ, ils n’auraient que ce qu’ils pourraient trouver dans la Vallée : du riz, des fruits secs, du fromage, du pain dur et tout ce qu’il leur serait possible d’acheter en route. Encore heureux qu’ils n’aient pas à se préoccuper des repas de Chantal.

Le bébé toutefois présentait d’autres difficultés. Les mères d’ici n’utilisaient pas de langes, mais laissaient à l’air libre la partie inférieure du corps du bébé, en se contentant de laver la serviette sur laquelle on le posait. Jane trouvait que c’était une méthode beaucoup plus saine que le système occidental, mais elle n’était pas utilisable en voyage. Jane avait confectionné trois langes avec des serviettes et avait improvisé des couches-culottes étanches pour Chantal en employant les emballages en plastique qui protégeaient les produits pharmaceutiques de Jean-Pierre. Il lui faudrait laver un lange chaque soir – à l’eau froide, bien sûr – et tenter de le faire sécher pendant la nuit. S’il n’était pas sec, il y en aurait un de rechange ; et si les deux étaient humides, Chantal aurait des irritations. Aucun bébé n’était jamais mort d’avoir la peau du derrière irritée, se dit-elle.



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