Les Exilés du Temps by Sarah Woodbury

Auteur:Sarah Woodbury
La langue: fra
Format: epub
Tags: temps, Galles, Moyen-Age, histoire, voyage dans le temps, histoire alternative, jeune adulte, adolescent
Éditeur: The Morgan-Stanwood Publishing Group
Publié: 2020-10-25T00:00:00+00:00

Chapitre Onze

Callum

Cassie et Callum passèrent l’heure qui suivit à faire le tour du loch à la recherche d’une embarcation que Callum pourrait emprunter. Ils finirent par en trouver une qui lui convenait, à un mille vers l’ouest le long du rivage. Le canot avait été tiré du lac et déposé entre les arbres. Muni de deux rames, il ressemblait beaucoup à un canoë amérindien. Cassie le contempla, un sourire aux lèvres. « Les grands esprits se rencontrent, je suppose. »

Ils le transportèrent à pied le long de la rive plutôt que de le mettre tout de suite à l’eau et de commencer à pagayer. Ils pensaient tous deux que le son de leur déplacement sur l’eau risquait de porter jusqu’au fort bien plus que s’ils parcouraient la plus grande partie du chemin à pied. Cependant, ils finirent par rencontrer des fourrés épais qui leur barraient le passage et durent alors se résoudre à utiliser le canot.

Longeant la rive, ils ramèrent jusqu’à un endroit qui se trouvait à quelques pas seulement du fort, mais derrière un promontoire, protégé des regards de quiconque se trouvait à l’intérieur de la palissade. Ils abandonnèrent le canot. Puis ils allèrent inspecter les chevaux et les déplacèrent plus profondément dans les bois jusqu’à un endroit où ils espéraient qu’ils seraient à l’abri. Depuis le début, ils avaient abandonné le sentier de crainte d’être trop visibles. En revenant vers la rive du loch, alors qu’ils se trouvaient à cinquante pas au-dessus du chemin, près du rocher qui leur avait servi d’observatoire, ils rencontrèrent une patrouille de soldats qui venaient du fort.

Cassie fut la première à les voir. « Baissez-vous ! »

Elle le tira par le dos de son surcot. Il faisait encore chaud et il avait laissé son manteau avec les chevaux. Il aurait souhaité pouvoir aussi enlever sa cotte de maille, son sauna personnel. Quelquefois, Callum se demandait comment il était possible qu’elle n’ait pas encore fusionné avec sa peau, car il la portait constamment. L’eau du loch lui avait certainement paru attrayante, mais malgré la désinvolture de sa réponse à Cassie sur la possibilité de quitter le fort à la nage, se retrouver une nouvelle fois tout habillé dans un cours d’eau médiéval était bien la dernière chose dont il avait envie.

Ils se dissimulèrent derrière des buissons. Trois hommes passèrent au-dessous d’eux. Celui qui marchait en tête dégageait négligemment le chemin avec un bâton. Les deux autres soldats le suivaient. Ils bavardaient, sans se soucier d’être vus. S’il s’agissait d’une patrouille, ils n’agissaient pas de manière professionnelle. Apparemment, ils revenaient vers le fort.

« MacDougall ne va pas être heureux d’entendre ça, » dit l’homme qui marchait en tête.

« Et comment va-t-il le savoir si tu ne le lui dis pas ? » dit l’un des autres hommes. « C’est toi qui as vu l’éclair. On ne dira rien si tu n’en parles pas. »

Cassie regarda Callum et hocha brièvement la tête. Elle n’avait pas besoin de prononcer le mot, la longue-vue, pour qu’ils sachent tous deux d’où venait l’éclair que l’homme avait vu.

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