Les cendres de la victoirei-V2 by David Weber

Les cendres de la victoirei-V2 by David Weber

Auteur:David Weber [Weber, David]
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: L'atalante (2007)
Publié: 0101-01-01T00:00:00+00:00


CHAPITRE VINGT-TROIS

Honor se carra dans son fauteuil avec un sentiment de plaisir simple et contempla les vestiges d’un excellent repas sur la longue étendue de nappe blanche comme neige.

Elle avait passé l’essentiel de la matinée chez Silverman & Fils à discuter de son nouveau bébé avec les ingénieurs et Wayne Alexander (aucun lien avec les Alexander de Havre-Blanc), son nouveau mécanicien navigant. Elle venait de décider de baptiser le petit bâtiment agile Jamie Candless, une décision douce-amère. Nommer des vaisseaux en mémoire des morts paraissait devenir une habitude chez elle, et elle aurait préféré disposer d’un répertoire de noms moins fourni. Mais le plaisir que lui procurait son vaisseau n’avait rien de doux-amer.

Elle avait de la chance qu’un homme du calibre d’Alexander veille sur le projet pour elle, et elle le savait. Tout comme elle le savait ravi qu’on lui ait offert le poste.

Alexander s’était échappé de l’Enfer avec elle. D’après les archives du camp Charon, il avait l’insigne honneur d’avoir passé plus de temps sur la planète bagne qu’aucun autre évadé. Un honneur qu’il aurait volontiers décliné mais, puisqu’on ne lui avait pas donné le choix, il avait décidé de tirer une certaine fierté de son statut de « plus vieil évadé » de l’histoire de la planète.

C’était un prisonnier politique et non un prisonnier de guerre militaire : spécialiste de la conception de vaisseaux spatiaux civils, il avait été envoyé sur Hadès pour avoir critiqué la loi de conservation technique de 1778 post Diaspora. La loi datait de près de soixante-dix ans à l’époque, mais Alexander avait commis la grave erreur de prétendre que la « nationalisation » de l’expertise de tous les ingénieurs de recherche et de production (comme lui-même) était une mauvaise idée. Elle avait créé des couches successives de supervision bureaucratique qui étouffaient allègrement la créativité individuelle, avait-il souligné. Pire, elle avait mis des émissaires gouvernementaux sans aucune expérience réelle en position de choisir les buts de R & D susceptibles de guider le plus efficacement le développement technologique de Havre. Ce qui, bien entendu, n’avait pas du tout eu l’effet escompté.

Ses arguments relevaient de l’évidence, mais il n’aurait pas dû les exposer lors d’une conférence professionnelle à l’échelle de la République, où ceux-là mêmes que SécInt voulait le moins voir partager ses sentiments – à savoir ses collègues – étaient sûrs de les entendre.

Après plus de soixante-dix ans sur une planète bagne, il vouait une haine compréhensible à la RPH, quels qu’en soient les dirigeants, mais il était remarquablement peu aigri par ailleurs. En revanche, il en avait sa claque de combattre le système et, en tant que civil, il n’avait que peu de compétences à offrir aux forces alliées. De plus, s’il était à la pointe de la R & D havrienne avant son séjour en Enfer, il était désormais plus qu’à la traîne. Mais sa formation en faisait l’homme idéal pour ce poste lorsqu’il avait choisi de s’installer sur le domaine Harrington et d’accepter l’offre d’emploi d’Honor. Il était désormais résident permanent



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