L'embrasement by Collins Suzanne

L'embrasement by Collins Suzanne

Auteur:Collins,Suzanne [Collins,Suzanne]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Jeunesse
ISBN: 9782266182706
Éditeur: AlexandriZ
Publié: 2009-05-27T07:22:15+00:00


15

Ayant déjà subi de nombreuses préparations entre les mains de Flavius, Venia et Octavia, je devrais survivre à cette épreuve sans problème. Sauf que je ne m’attendais pas à une réaction aussi émotive de leur part. Chacun d’eux éclate en sanglots au moins deux fois, et Octavia pleurniche pratiquement toute la matinée. Il semble qu’ils se soient pris d’une affection sincère pour moi, et que l’idée de me voir retourner dans l’arène les laisse anéantis. Sans compter qu’avec ma disparition ils vont perdre leur billet d’entrée pour toutes sortes de festivités grandioses, telles que mon mariage, et la nouvelle devient proprement insupportable. Comme le concept de prendre sur soi ne leur a jamais traversé l’esprit, je me retrouve en situation de devoir les consoler. Ce qui m’agace au plus haut point. C’est quand même moi qui risque de me faire massacrer !

C’est intéressant, malgré tout, quand on repense à ce que m’a dit Peeta dans le train à propos du serveur. Ce dernier semblait réticent à l’idée de voir s’affronter les anciens gagnants. Il paraît que les habitants du Capitole ne sont pas non plus très enthousiastes. Je continue de croire que tout ça sera oublié dès le premier coup de gong, mais ça fait un choc de découvrir que des gens du Capitole peuvent éprouver de l’affection pour nous. Ils n’ont aucun scrupule à regarder des enfants s’entre-tuer chaque année. Mais peut-être connaissent-ils trop bien les vainqueurs, surtout ceux qui sont célèbres depuis des années, pour oublier que nous sommes aussi des êtres humains. Un peu comme s’ils regardaient mourir des amis. Alors que les Jeux ne devraient endeuiller que les districts.

Le temps que Cinna me rejoigne, je suis à bout de nerfs à force de consoler mes préparateurs, dont les larmes intarissables me rappellent trop celles qu’on doit verser pour moi à la maison. Debout dans mon peignoir vaporeux, avec ma peau et mon cœur à vif, je ne me sens plus la patience d’affronter le moindre regard affligé. Alors, à l’instant où il passe la porte, je lui lance :

— Si vous pleurez vous aussi, je vous arrache la tête.

Cinna se contente de sourire.

— La matinée a été humide ?

— On pourrait me tordre pour m’essorer, dis-je.

Cinna me prend par l’épaule et m’entraîne vers la salle à manger.

— Ne t’inquiète pas. Dans mon travail, je garde toujours le contrôle de mes émotions. Comme ça, j’évite de faire souffrir les autres.

— Je ne veux pas revivre ça, dis-je.

— Je sais. Je leur en toucherai deux mots, promet Cinna.

Le déjeuner me remonte un peu le moral. Du faisan sur un lit de gelées multicolores, de minuscules légumes noyés dans du beurre et des pommes de terre écrasées et persillées. En dessert, nous trempons des morceaux de fruits dans un pot de chocolat fondu. Cinna en commande un deuxième en me voyant attaquer le contenu du premier à la cuillère.

— Alors, qu’allons-nous porter lors de la cérémonie d’ouverture ? dis-je enfin en raclant le fond du deuxième pot. Des casques



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