Le Masque du samouraï by Aude FIESCHI

Le Masque du samouraï by Aude FIESCHI

Auteur:Aude FIESCHI [FIESCHI, Aude]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Romans
Éditeur: Philippe Picquier
Publié: 2006-01-14T16:00:00+00:00


Pour gagner au combat, il est indispensable de posséder de bonnes armes mais il faut aussi être efficacement protégé contre les armes des autres.

A la fin de Heian, les armures des guerriers à cheval étaient conçues avant tout pour se protéger des flèches. Ces armures, auxquelles on donnait le nom de o-yoroi (littéralement : formidable armure), devaient leur rôle de protection à un assemblage de lamelles de cuir ou de métal (sane) recouvertes de laque, dans lesquelles étaient percées deux ou trois rangées de trous pour faire passer un lacet ; celui-ci permettait de les attacher aux lames voisines, en faisant en sorte que les lames se superposent pour une protection plus efficace. Les lacets, généralement de couleurs vives, formaient un tressage du plus bel effet esthétique. Le casque de métal (kabuto) était prolongé par une protection de cuir qui recouvrait la nuque et le cou. Du haut des épaules pendaient deux protections qui descendaient jusqu’au coude, les sode (manches). Sous ces sode, qui servaient en quelque sorte de bouclier, se trouvait une autre protection du bras et des aisselles, particulièrement vulnérables quand le cavalier bandait son arc. En bas de la cuirasse proprement dite, une sorte de jupe, divisée en quatre, protégeait les cuisses et le bas du dos du cavalier, tout en lui laissant une certaine aisance de mouvements. Il restait à protéger les jambes, et trois plaques de métal courbées, attachées entre elles par des lacets, formaient les jambières (suneate). L’assemblage au moyen de lamelles, contrairement aux armures entièrement métalliques, permettait de plier les cuirasses et de les ranger dans des coffres, afin de les protéger de l’humidité et des insectes. Elles étaient ainsi facilement transportables.

Ce modèle de cuirasse allait être utilisé par les samouraïs pendant plusieurs siècles, avec toutefois quelques modifications, et s’appelait dômaru ou haramaki selon qu’elle s’attachait sur le côté ou dans le dos. A la fin du XVIe siècle apparut un nouveau type d’armure, tôsei gusoku (équipement moderne), qui apportait des changements dans les matériaux et la construction. Avec l’évolution des techniques de combats, qui employaient un plus grand nombre de fantassins, cette sorte d’armure permettait de se mouvoir plus rapidement. La différence essentielle qu’apportait cet « équipement moderne » était la multiplication par deux du nombre de lamelles composant la cuirasse et un laçage simplifié. Un masque apparaissait pour protéger le visage mais aussi pour effrayer l’ennemi. Or, ce qui rendait ce masque effrayant, c’était son côté très réaliste et grimaçant : un visage de cuir ou de métal laqué en noir ou en rouge, des poils drus plantés au-dessus de la lèvre supérieure et des dents dessinées et peintes en doré ou argenté. Il est facile d’imaginer que, sous le casque, ce visage sombre, sorte de trou noir ne révélant du guerrier que ses yeux, avait quelque chose de vraiment terrifiant et contrastait avec la beauté et l’élégance du reste de l’armure. En bas du masque, une collerette avait été ajoutée pour protéger plus efficacement le cou. Les sode étaient remplacées par des manches en cotte de maille.



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