Le Grimoire au rubis, cycle 3, 2 Le château de la Dame Blanche (2009) by Bottet Béatrice

Le Grimoire au rubis, cycle 3, 2 Le château de la Dame Blanche (2009) by Bottet Béatrice

Auteur:Bottet, Béatrice [Bottet, Béatrice]
La langue: eng
Format: epub
Tags: Fantasy
Éditeur: Casterman
Publié: 2013-07-09T22:00:00+00:00


— Tu es encore partie dans tes pensées ! Il faut être plus méthodique, si tu veux être un jour architecte du patrimoine.

— Moi ? Mais je m’en garderais bien. D’abord je suis une fille, ne l’oublie pas. Et puis… et puis il y a le grimoire, les plantes, madame Albertine et ses fleurs. Je n’ai pas le temps de me préoccuper de devenir architecte, du patrimoine ou d’ailleurs.

— Eeehooo…

Perceval les hélait. Abandonnant la terrasse en chemin, il était monté plus haut encore, quasiment au sommet d’une tour. Il devait avoir une vue magnifique sur les environs, comme en avaient les défenseurs de jadis quand ils surveillaient l’arrivée de leurs ennemis.

— Tu as terminé les prises de vue ? Veux-tu que nous t’aidions à redescendre le matériel ? lui cria Hortense.

— Il y a quelqu’un qui approche, leur lança Perceval.

— Sont-ils armés ? questionna Albéric. Nombreux ? Que disent les étendards ?

— Elle est toute seule et elle monte vers ici, répondit Perceval.

Et il entreprit de redescendre en plaçant mains et pieds dans les interstices entre les pierres.

— Le voir me fiche toujours le vertige, dit Albéric, impressionné.

Hortense, pour sa part, n’avait entendu que ce « elle » au singulier qui lui sembla de mauvais augure et la hérissa.

— Bon, continua Albéric, je vais reprendre ma voix encolérée et annoncer à cette importune que les visiteurs sont interdits sur le chantier. Je pensais pourtant que tout le monde avait compris.

La femme qui montait vers le château était encore assez lointaine, mais on pouvait voir à sa démarche souple et aisée qu’elle était jeune, et à son allure qu’elle n’était pas une paysanne.

— Je crois que nous ne l’avons encore jamais rencontrée, n’est-ce pas ? demanda Albéric, plissant le regard, tandis qu’elle se rapprochait.

La femme, qui maintenant n’était plus qu’à une centaine de mètres, portait une robe bleu clair, simple mais de bonne qualité, jugea tout de suite Hortense, et un châle d’un bleu plus sombre, à grands ramages orientaux, conformément à la mode. Elle avait une tresse blonde, en couronne, et un petit chapeau très simple à voilette pour se préserver du soleil.

Les trois compagnons l’attendaient de pied ferme, à l’ombre, sous le porche. En s’approchant, la femme souleva poliment sa voilette et leur fit un signe de tête. Elle devait avoir environ vingt-cinq ans. Elle s’arrêta en face d’eux, en plein soleil, sur le chemin pierrailleux.

— Madame… la salua Albéric d’un ton absolument réfrigérant.

— Mademoiselle, messieurs…

Elle tenta un petit sourire auquel les autres ne répondirent pas.

— Messieurs, pardonnez mon indiscrétion, mais l’un de vous n’est-il pas l’architecte envoyé à Védeilhac par les services du Patrimoine ?

— Madame, le chantier n’est pas autorisé aux visiteurs, dit Albéric d’une voix glaçante.

— Ce doit être vous, dit la dame. J’ai appris à Lorcat que vous aviez été blessé au bras.

— Je vais devoir vous prier de ne pas vous attarder, madame. Le chantier est dangereux, je n’ai pas le loisir de vous le faire visiter. Laissez-moi vous conseiller de…

— Je voudrais vous parler de Lucien Géraut, dit la dame avant qu’il ait fini sa phrase.



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