Le droit au pardon by John Grisham

Le droit au pardon by John Grisham

Auteur:John Grisham [Grisham, John]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Policier, Justice, USA, Littérature américaine
ISBN: 9782709667814
Éditeur: JC Lattès
Publié: 2023-03-07T23:00:00+00:00


*

Buford revint au bout d’une heure. Jake était prêt à partir. Il demanda à Drew de se lever, lui serra la main, une poignée bien ferme, et s’en alla. Carla avait préparé une courte leçon sur les Premières Nations qui vivaient autrefois au Mississippi.

Jake quitta la prison à pied et se rendit sur la grand-place pour une rencontre qu’il aurait préféré éviter. Il franchit les portes de la Security Bank, attendit cinq minutes dans le hall jusqu’à ce que Stan Atcavage lui fasse signe d’entrer dans son bureau. Ils se dirent bonjour gaiement, en bons vieux amis, mais ils avaient un sujet désagréable à aborder.

— Allons droit au but, Stan, lança finalement Jake.

— Très bien. Comme je te l’ai dit, ce n’est plus comme il y a deux ans. À l’époque, on était une banque locale et Ed me laissait les coudées franches. Je pouvais faire à peu près ce que je voulais. Puis il a vendu, il n’est plus là. Et les gars de Jackson ne la jouent pas comme ça.

— Je suis au courant. On a déjà eu cette discussion.

— Et on n’en a pas terminé. Nous sommes amis depuis longtemps et je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour te sauver le coup. Seulement ce n’est plus moi qui suis aux commandes.

— Combien ils veulent ?

— Ils n’aiment pas cet emprunt. Prêter de l’argent à un avocat pour avancer les frais de justice, pour eux, c’est comme du pari sportif, du loto juridique, ça leur file de l’urticaire. Je leur avais assuré que tu savais ce que tu faisais, que Smallwood serait une mine d’or. Je les avais convaincus. Mais maintenant que l’affaire est à l’eau, ils veulent reprendre leurs billes. Ils exigent le remboursement de la moitié, et vite.

— D’où ma demande de refinancement. Si la banque réajuste la valeur de ma maison et rallonge le crédit, j’aurai de l’argent. Je pourrai rembourser le prêt et rester aux affaires.

— Sauf que tes affaires sont au plus mal. Ils ont épluché tes résultats et ils n’ont pas apprécié.

L’idée qu’une bande de ronds-de-cuir avait fouiné dans ses comptes et ses finances était insupportable. Il détestait les banques. Un jour, peut-être, il n’aurait plus besoin d’eux. Pour l’heure, c’était un doux rêve.

Stan poursuivit :

— L’an dernier, tu as fait quatre-vingt-dix mille dollars de chiffre d’affaires et dégagé cinquante mille de bénéfices avant impôts.

— Je suis au courant. Crois-moi. Alors que l’année précédente, j’avais fait cent quarante mille. C’est comme ça dans les petites villes, il faut chasser le client. À l’exception des Sullivan, tous les avocats de la place connaissent des hauts et des bas.

— Certes. Et l’année d’avant encore, tu te l’es coulée douce avec les honoraires de l’affaire Hubbard.

— Je ne veux pas me disputer avec toi, Stan. J’ai acheté la maison à Willie Trainer pour deux cent cinquante mille, c’est beaucoup pour Clanton, mais c’était une affaire.

— Et j’ai accordé le prêt, sans hésitation. Le hic, c’est que les gars de Jackson ne sont pas d’accord avec ton estimation.



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