L'auteur de polars by Raphaël Majan

Auteur:Raphaël Majan [Majan, Raphaël]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Polar
Éditeur: POL
Publié: 2011-01-05T05:00:00+00:00

Aléas de la vie de bureau

Àseize heures, Christopher Plouf s’incruste dans le bureau du commissaire quand entre son rendez-vous qu’il a oublié, Marie-Thérèse Mulli. C’est une femme de quarante-cinq ans dont Lavraut a remarqué qu’elle intervenait dans deux dépositions de l’affaire Faribol. Jean-Pierre Garhibol est un clown qui a été assassiné il y a déjà un moment et l’affaire ne vaut que des déboires aux policiers. Manfred Silva, le mari d’une femme dont on pense que Faribol l’avait séduite mais en définitive non, avait faussement avoué avant de se rétracter, mettant Wallance et Gou dans une situation difficile par rapport à la presse. Un clown assassiné, ça touche aux enfants, c’est intéressant1. Marie-Thérèse Mulli est la meilleure amie de l’épouse de Manfred Silva et peut-être que c’était elle l’amante de Jean-Pierre Garhibol et si son mari l’a su, ça en fait un suspect, et elle aussi si le clown la faisait chanter car le mari est riche, héritier de vignobles en Bourgogne. L’affaire est un peu sortie de la tête de Wallance et Lavraut est justement en opération à l’extérieur, lui aussi ne se souvenait pas qu’ils avaient lancé cette convocation il y a des semaines. Maintenant, la femme est assise en face du commissaire qui n’a rien à lui demander tandis que Christopher Plouf feint la plus grande attention. Wallance tourne les pages du dossier qu’il s’est fait apporter pour se donner une contenance et se rafraîchir la mémoire, mais il veut aller plus vite que la musique, le paquet lui échappe des mains et tous les feuillets se retrouvent par terre, ils ne sont pas numérotés, il faut abandonner ces antisèches.

Foin de salamalecs, cet assassinat l’ennuie, il remonte aux calendes, c’est oublié.

– Mon principal collaborateur, un homme très bien malheureusement absent pour le moment, pense que vous êtes mouillée d’une façon ou d’une autre dans l’affaire Faribol, vous ou votre époux, madame. Vous avez quelque chose à répondre ? dit le commissaire pour en finir au plus vite, ou elle nie ou elle avoue et on n’en parle plus.

– Eh bé, dit Christopher Plouf au lieu de se taire comme il devrait en vertu de l’illégalité de sa présence, c’est en se faisant implicitement passer pour un policier qu’il assiste à l’entretien.

– Ce que j’avoue, monsieur le commissaire, c’est mon étonnement d’être traitée ainsi.

Et une tirade, une, sur le respect que devrait susciter sa vie sans tache.

– Sans tâche ? interrompt Wallance par pure malveillance. Vous voulez dire que vous n’avez rien à faire dans la vie, aucun mobile, aucune action ?

Et une deuxième tirade, deux, que le commissaire n’écoute pas mais dont le sens général lui est connu d’avance, qu’elle est plus insoupçonnable que la femme du mari de toutes les femmes et femme de tous les maris.

– Et votre époux, une oie blanche lui aussi ? dit Wallance qui ne sait pas lui-même pourquoi il est si agressif avec cette femme, c’est l’absence de Lavraut qui l’énerve mais elle n’y est pour rien.

– Pourquoi tu parles

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