L'arrivée by Applegate K. A

Auteur:Applegate, K. A. [Applegate, K. A.]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Jeunesse, Science Fiction, + 10 Ans
Éditeur: Folio Junior
Publié: 0101-01-01T00:00:00+00:00

Chapitre 16

Durant la journée, les pigeons et les écureuils encombrent les allées du Parc.

Mais la nuit, elles sont désertes. Il n’y avait aucun bruit, excepté l’écho de nos huit sabots sur le sol. En temps normal, j’aurais dû être inquiet. Des gardes auraient pu nous repérer. Estrid, bien entendu, n’avait aucune conscience de ce danger. Mais, je ne sais pourquoi, j’étais persuadé que nous ne serions pas dérangés.

< Arbat prétend qu’il y a plus d’espèces vivantes sur cette planète que sur aucune autre. Lorsque nous avons voulu étudier les différents ADN pour te repérer, l’ordinateur était à peine assez puissant. >

< Parle-moi d’Arbat et de Gonrod >, ai-je demandé.

< Arbat dit que Gonrod est un excellent pilote. Et Aloth possède le meilleur pourcentage de destruction de cibles de toute l’histoire de l’Académie. Arbat dit que c’est un véritable tireur d’élite. >

« Arbat dit ceci… Arbat dit cela… »

Encore.

Et soudain, j’ai compris. Comment avais-je pu être aussi naïf ?

Estrid devait être la nièce d’Arbat ! Bien sûr. C’est à cela qu’Aloth avait fait allusion.

Arbat était maintenant professeur d’histoire technologique, mais il était toujours conseiller stratégique. Il avait certainement des relations au sein du Conseil de guerre.

Ce n’était pas étonnant qu’Estrid prenne tant de libertés.

Elle me regardait avec ses quatre yeux.

< Je me demande… >

< Oui ? >

< Ces petites galettes au chocolat appelées cookies. J’aimerais tant en déguster encore avant de quitter la Terre. >

< Je pense que ce ne devrait pas être trop difficile à trouver. >

Nous trottions côte à côte dans l’air frais du soir en direction du bâtiment principal. Juste à l’entrée se trouvait un distributeur automatique, une sorte de grosse boîte en verre à l’intérieur de laquelle étaient stockées de délicieuses friandises.

Pas de beignets ni de cookies, mais beaucoup d’autres choses qui devraient faire le régal d’Estrid.

Je me suis tourné et j’ai donné un coup de sabot dans la machine. Des paquets de toutes les couleurs sont tombés dans une espèce de petit réceptacle étudié à cet effet.

Ce que je faisais n’était certainement pas bien. Les humains ont un sens aigu de la propriété privée.

< De quoi s’agit-il ? > a demandé Estrid.

< Tu vas certainement apprécier >, lui ai-je répondu tout en commençant à morphoser en humain.

Les yeux tentaculaires d’Estrid sont rentrés dans son crâne. Ses bras et ses jambes se sont rétractés. Elle s’est retrouvée couchée sur le sol. Ce n’était plus qu’une grosse boule de fourrure bleue.

Puis la fourrure a disparu pour se transformer en peau lisse et rose. Et, d’un seul coup, la boule est devenue une humaine. Habillée des pieds à la tête. Avec des vêtements humains tout à fait normaux.

J’étais ébahi. Je n’avais jamais vu une animorphe si réussie. Et pour être capable de morphoser avec d’autres vêtements qu’un simple short et un T-shirt, il faut un pouvoir de concentration énorme.

— Tu es une estreen… eennn, ai-je dit.

— Ma mèèèèrrre était une artiste de l’animorphe… ooorphe. J’ai beaucoup appprris avec elle.

J’ai ouvert un paquet et j’ai versé une partie de son contenu dans ses mains.

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