L'Épouse de McKenzie by Tanya Anne Crosby

Auteur:Tanya Anne Crosby [Crosby, Tanya Anne]
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: Oliver-Heber Books

Chapitre 16

Il l’embrassa profondément, fiévreusement, comme s’il se perdait de plus en plus à chaque seconde, et Elizabeth se surprit à s’accrocher à lui, se cambrant désespérément vers lui, cherchant instinctivement son corps.

C’était tellement bon. Tellement vrai... Son désir était si profond. La chaleur se torsada lentement au plus profond d’elle, se répandant dans ses membres, les alanguissant de désir. Plus que tout, elle voulait se donner à Cutter. Elle n’avait cure que tout ceci n’aboutisse à rien. Plus rien n’importait. Simplement cela – ce moment. Et elle avait l’intention de saisir l’instant. La vie lui avait si peu apporté... si peu... et ce moment, elle ne pouvait pas se le refuser. Même avec l’aide de Dieu, elle en aurait été incapable.

Concentrée sur l’interaction de leurs bouches, elle n’avait même pas senti Cutter défaire sa tresse. Mais soudain, elle eut conscience que sa main en parcourait la longueur, séparant les longues mèches alourdies par la pluie avec une douceur infinie comme s’il s’agissait de la soie la plus rare, récemment lavée, et non humide et ébouriffée. Comme s’il se consumait, il porta une boucle à ses narines pour en humer le parfum. Une onde de chaleur parcourut Elizabeth devant l’expression de plaisir intense qu’elle lut alors sur son visage.

Il approcha ses lèvres brûlantes de son oreille.

— Si longtemps, souffla-t-il, ça fait si longtemps que j’en avais envie.

Il lui embrassa le lobe de l’oreille, le mordillant doucement sans cesser de faire glisser ses doigts à travers sa chevelure. Inclinant légèrement sa tête, il caressa le côté de son visage, soupirant dans sa chevelure. La tendresse de son toucher était presque insoutenable.

— Lizbeth, murmura-t-il, ne voulez-vous pas parfois vous détacher les cheveux ? Être libre ?

Effectivement. Parfois, cette sensation la dépassait. Parfois... parfois, elle n’avait qu’une seule envie : se débarrasser de ses lourdes chaussures à boutons et courir pieds nus à travers les champs... ou bien rire... Depuis combien de temps n’avait-elle pas ri ? Véritablement ri ? Sans s’en rendre compte, Elizabeth hocha la tête, son corps s’alanguissant entre ses bras. En cet instant, quoi que Cutter ait pu lui demander, elle lui aurait tout donné.

Tout.

Il étala ses cheveux sur ses épaules avec révérence. Sans volonté propre, Elizabeth s’accrocha à lui avec abandon, la tête inclinée dans un mouvement séducteur, fermant les paupières de plaisir.

— Si vous m’y autorisez, commença-t-il d’une voix rauque et pleine de promesses murmurées, ses lèvres adulant son visage, je vous montrerai comme il est facile de libérer la louve qui est en vous... combien ça peut être plaisant entre nous.

Il effleura ses mamelons du revers de la main et ils se durcirent instantanément quand il les caressa délibérément.

— Vous sentez ? murmura-t-il tandis qu’elle gémissait.

Il continua à caresser la pointe de ses seins du plat de la main. S’immobilisant soudain, il pinça doucement ses mamelons, les faisant rouler entre ses doigts calleux.

Une douleur des plus enchanteresses tirailla le ventre d’Elizabeth. Perdue dans cette béatitude des sens, elle hocha la tête, sa voix l’ayant entièrement désertée. Même si elle gardait les yeux ouverts, le voile du plaisir floutait sa vision.

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