L'affaire pégasus by Karl Herbert Scheer

L'affaire pégasus by Karl Herbert Scheer

Auteur:Karl Herbert Scheer [Scheer, Karl Herbert]
La langue: fra
Format: epub
Tags: SF
Publié: 2012-02-23T21:01:59+00:00


CHAPITRE VI

Un peu après minuit résonna le réveille-matin que j’avais soigneusement réglé. Je pris une douche, réveillai le petit bonhomme et, pendant qu’il faisait sa toilette, composai un petit déjeuner avec les reliefs de notre dîner surabondant de la veille.

Puis nous attendîmes en silence les événements qui n’allaient pas tarder à se produire. Tous les détails de notre action avaient été minutieusement arrêtés avec le Vieux. Il devait nous laisser suffisamment de temps pour partir sous le couvert de la nuit, et engager les poursuites avec un retard suffisant pour nous permettre d’atteindre l’« enfer atomique » au lever du soleil, car, en ce cas précis, je ne voulais pas me fier à la seule image en relief produite par le radar de bord.

L’affaire n’était donc pas simple.

Au bout d’une heure d’attente, je me dis qu’il aurait mieux valu nous reposer davantage. Hannibal, d’ordinaire si prompt à plaisanter, se montrait visiblement inquiet en dépit de son exemplaire maîtrise de soi. Je ne me sentais pas mieux que lui.

Passé 2 heures du matin, il se leva.

— Je vais préparer nos valises, vieux père, les combinaisons sont vérifiées.

Ce disant, il disparut dans sa chambre. Nous avions décidé de ne pas emporter nos affaires civiles, inutilisables dans la forêt vierge. Nous étions vêtus d’un costume en tissu artificiel aéré, rappelant les anciens bleus de chauffe, et de brodequins à haute tige lacés. Tout était bien préparé et au point.

En récapitulant les derniers événements, je me dis qu’à cette heure notre collègue mexicain devait être sur le point d’être arrêté. Hannibal revint avec les valises, les plaça face à la porte, se rassit. Ce qu’il fallait dire était dit, nous ne pouvions plus qu’attendre.

Pourtant, lorsque enfin la sonnerie du vidéophone se fit entendre, nous eûmes un sursaut. Le standard de l’immeuble nous transmit un appel venant du Mexique. Sur l’écran apparut le visage tourmenté d’un de nos collègues sur place, officiellement employé de Monaros. Il bégayait d’émotion.

— Senor Vilmar, je viens…

— Je ne suis pas Vilmar, hurlai-je dans le micro, je m’appelle Fintal.

— C’est pareil, cria l’autre d’une voix tremblante. C’est encore heureux que je puisse vous parler ! José vient d’être arrêté il y a quelques minutes. La maison est cernée par la police, il y en a qui sont en civil. C’est ce que je voulais vous dire. J’ai juste le temps de ficher…

D’autres voix se firent entendre. Je vis surgir quelques hommes qui s’emparaient de lui. L’un d’eux se présenta face à l’écran.

— Vilmar, rendez-vous !

J’avais déjà coupé le contact. Hannibal ricana.

— Si nous étions recherchés pour de bon, ce type aurait fait la plus grande gaffe de sa vie. Nos gens n’auront plus aucun mal à constater avec qui il était en rapport. Dans dix minutes, la police de Caracas sera alertée. Il est grand temps de nous débiner, me semble-t-il.

Entre-temps, j’avais formé le numéro d’appel de Kastro. Chez lui, il y avait toujours quelqu’un au téléphone. Aussi répondit-on tout de suite à mon appel. C’était l’homme qui avait fouillé notre appartement.



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