La Saga de l'Ascension by Grace Goodwin

Auteur:Grace Goodwin [Goodwin, Grace]
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: KSA Publishers

5

Léo

* * *

— Tue-le ! cria une femme de l’autre côté de la porte, son ordre suivi par plusieurs tirs.

Je n’attendis pas, et j’installai des explosifs sur la porte, le détonateur réglé sur trois secondes.

Je me plaçai sur le côté, fermai les yeux et comptai, mon arme à la main.

Trois. Deux. Un. Trois longues secondes.

L’explosion secoua le couloir, et les lumières au-dessus de ma tête vacillèrent alors que je me précipitais dans la pièce.

Je balayai la scène du regard.

Une femme — avec les cheveux d’une drôle de couleur — se battait contre l’un des assassins.

Un deuxième assaillant était mort sur le sol, entouré de quatre gardes décédés. La différence entre les bons et les méchants était facile à distinguer : les gardes portaient des uniformes identiques et familiers, les assassins étaient en noir. Ils avaient le visage couvert.

Un autre garde, le seul survivant, apparemment, était effondré sur le sol et tentait d’attraper son arme, le sang sous sa tête m’indiquant qu’il s’évanouirait sans doute avant d’y arriver.

Les deux autres femmes se trouvaient à l’autre bout de la pièce, accroupies derrière un fauteuil. L’une d’entre elles vidait son arme sur un troisième assassin.

Ce dernier tourna brusquement la tête vers moi en entendant le bruit de l’explosion et de mon entrée dans la pièce, visiblement persuadé que les tirs de la jeune femme n’auraient aucun effet. Nos regards se croisèrent.

Je reconnus ce visage. Je plissai les yeux, et son attitude indiqua qu’il me mettait pratiquement au défi de l’attaquer. Connard. Le Prime Nial avait eu raison de m’appeler. Je doutais qu’il ait anticipé que les terriennes seraient en danger aussi vite après leur arrivée, pas par cette bande de monstres. Elles étaient arrivées moins d’une heure plus tôt. Ces femmes devaient être puissantes, assez pour que des gens importants veuillent les tuer.

— À terre ! criai-je aux jeunes femmes, en espérant qu’elles m’obéiraient.

Je levai mon arme. L’assassin portait une armure, mais cela ne m’empêcherait pas de le tuer d’un tir précis à la tête. Je fronçai les sourcils lorsqu’il tourna les talons et s’enfuit en courant, disparaissant dans le couloir où devait se trouver une chambre.

Je ne doutais pas que je pourrais y trouver le consort, mort. L’Ardeur de la jeune femme avait-elle pu être apaisée ? J’en doutais fortement, vu le laps de temps très court qui s’était écoulé. Elle aurait à peine eu le temps de se déshabiller, encore moins de baiser assez longtemps pour chasser une Ardeur.

Les deux femmes accroupies près du fauteuil se levèrent à l’instant où leur assaillant disparut, et elles se tournèrent vers la troisième femme, toujours en plein combat.

Merde. Deux des terriennes étaient en sécurité, mais la troisième était en danger.

— Donnez-lui un coup de pied pour le repousser ! lui lançai-je.

Je me précipitai vers elle. L’assassin était bien plus grand qu’elle, et j’étais surpris qu’elle ait réussi à le maîtriser pendant aussi longtemps.

Elle m’entendit et donna un grand coup de pied dans l’abdomen de l’assassin, avant de reculer. Elle me laissait le champ libre pour tirer.

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