La revanche du dragon by Axelim

Auteur:Axelim [Axelim]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Fantasy
Publié: 2013-08-01T22:00:00+00:00

Heinrich revint à lui en sentant une brûlure lui meurtrir la zone située entre ses omoplates. Il hurla et tenta de se débattre, plus par réflexe que par espoir d'échapper aux hommes qui le maintenaient toujours par les membres. Aussi essoufflé que s'il venait de courir sur une longue distance, il laissa retomber sa tête sur l'autel de bois, sur lequel il était étendu sur le ventre.

– Votre Majesté s'est réveillée ? demanda l'un des satyres. Comme vous pouvez le constater, nous avons déterminé l'ordre dans lequel nous allons procéder. Tout d'abord, nous allons vous brûler le dos et l'arrière des cuisses au fer rouge. Ensuite, nous allons vous fouetter afin que vous puissiez apprécier au maximum vos brûlures. Ainsi, le toucher ne sera plus qu'un mauvais souvenir de ce côté-ci de votre corps. Puis nous allons vous briser le nez pour que votre odorat disparaisse, ou du moins s'atténue. Par la suite, nous allons vous crever le tympan de l'oreille gauche, vous perdrez une partie de votre audition, et nous vous crèverons l'œil gauche pour que vous perdiez une partie de votre vue. Demain, nous finirons le travail : nous vous brûlerons et vous fouetterons l'avant du corps, nous vous crèverons l'oreille droite, puis l'œil droit. Enfin, nous vous couperons la langue. Après cela, nous allons encore jouer avec votre corps comme nous l'avons fait tout à l'heure. Évidemment, il serait dommage que votre derrière saigne et s'infecte, alors nous le cautériserons. Toutefois, Sa Déité Ioma et Sa Déité Eris nous ont annoncé tout à l'heure que dans leur grande clémence, ils accepteraient de vous pardonner si vous leur demandiez pardon et leur juriez fidélité.

Heinrich frémit en imaginant les supplices qu'il allait endurer. Il trouvait déjà insupportable l'unique brûlure qu'il avait subie quelques instants plus tôt. De plus, tout son corps lui faisait mal suite au viol qu'on lui avait fait subir le matin-même. Peut-être était-ce également dû au sort de paralysie d'Ioma, il l'ignorait. En revanche, il savait qu'il n'avait rien à se reprocher, et il était hors de question qu'il rampe aux pieds des dieux qui envoyaient toutes sortes d'épreuves à son peuple pour se venger. A présent, il se demandait laquelle, entre sa volonté et la douleur qu'on allait lui infliger, serait la plus forte. Parviendrait-il à résister aux tortures sans demander grâce, sans supplier ?

– Je vois, fit l'un des satyres d'une voix faussementdéçue. Je vais devoir continuer, Votre Majesté, mais n'oubliez pas : vous n'avez qu'un mot à dire pour que j'arrête.

Heinrich savait malheureusement qu'il ne risquait pas d'oublier, cela aurait été beaucoup plus facile.

Il hurla de douleur lorsqu'il sentit une nouvelle brûlure naître sous ses omoplates et il se cambra afin de mettre le plus d'espace possible entre son dos et l'objet de métal qui le brûlait. Il ne put cependant aller bien loin, plaqué sur l'autel et maintenu par les satyres. Le bruit du fer cuisant sa peau était abject, l'odeur de sa chair grillée qui émanait de son dos était répugnante.

Il poussa un nouveau cri lorsqu'un autre fer se posa sous celui qui était déjà présent.

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