La reine de la mode by Simon Coco

La reine de la mode by Simon Coco

Auteur:Simon Coco [Simon Coco]
La langue: fra
Format: epub
Tags: jeunesse
Éditeur: 12-21
Publié: 2015-07-28T22:00:00+00:00


Une invitation

— Maman, on peut aller au centre commercial ?

Nous venions juste de déposer les filles, et j’avais envie de me changer les idées.

— Bonne idée, je dois aller acheter un nouveau chargeur pour mon téléphone.

Quelques minutes plus tard, nous entrions dans la galerie.

— Tu retournes à Icon ? m’a demandé ma mère.

— Non, je voulais passer chez Blue Basics.

Cette boutique géniale vend toutes sortes de jeans ainsi que des chemises et des pulls plutôt classiques. J’adore les jeans parce qu’ils vont avec tout. Et comme j’avais grandi de dix centimètres pendant l’été, les miens étaient trop courts.

Maman a dû lire dans mes pensées.

— Je pensais justement t’acheter un jean. Je te retrouve là-bas dans un moment. Ton portable est allumé ?

— Oui.

Maman est partie de son côté et je me suis dirigée vers le rez-de-chaussée. Après quelques pas j’ai croisé Lucie, Éva, Bella et Clara.

— Salut !

— Waouh, j’en reviens pas qu’on tombe encore sur toi ! s’est écriée Éva.

— C’est la fatalité, a lâché Bella d’un ton grave.

— Ou c’est juste que tu adores les fringues, comme nous, a ajouté Clara.

J’ai souri.

— En tout cas, je me sens destinée à travailler dans la mode.

— C’est normal avec une mère célèbre comme la tienne. Tu as ça dans le sang, a répondu Éva en balayant une mèche frisée de son visage.

— Elle n’est pas si célèbre que ça.

— Au moins, elle côtoie de grands couturiers. Je n’en reviens pas qu’elle connaisse Damien Francis. Tu es déjà allée chez lui ?

— Ça ne se passe pas comme ça, ai-je essayé d’expliquer et je me suis empressée de changer de sujet, convaincue que la plate réalité n’intéressait pas Éva. Je vais chez Blue Basics. Vous voulez venir avec moi ?

— Oh, oui, j’ai justement besoin d’un jean ! s’est exclamée Éva.

— On te suit, a ajouté Lucie qui n’avait pas encore pris la parole, et j’ai eu l’impression que c’était d’elle que dépendait la décision.

Elle s’est placée à côté de moi en chemin.

— Éva se laisse trop impressionner par les stars. Un jour, elle a passé une journée entière dans une pizzéria de Manhattan parce qu’elle avait entendu dire que Justin Bieber venait parfois y manger.

— C’était juste une rumeur. Mais leurs pizzas étaient drôlement bonnes.

— Ta mère connaît d’autres designers ? a poursuivi Lucie d’un ton détaché.

— Oui, bien sûr. C’était elle qui choisissait les vêtements pour les photos du magazine. Donc tous ceux qui voulaient voir leurs créations dans Flair devaient passer par elle.

— Tu dois recevoir plein de prototypes gratuits !

J’ai haussé les épaules.

— Oui, de temps en temps.

— Mais ta mère ne travaille plus à Flair ?

— Non, elle a monté sa propre agence de stylisme.

J’avais l’impression de subir un véritable interrogatoire. Heureusement, nous sommes arrivées à Blue Basics, ce qui a mis fin aux questions de Lucie. Nous avons ensuite passé une bonne heure à essayer des jeans. J’étais contente qu’elles soient là : elles m’ont empêchée d’acheter un jean délavé qui faisait trop années 1980. J’ai finalement choisi deux jeans slim que ma mère a réglés quand elle nous a rejointes.



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