La puissance de l'être by Jean-Marie Muller

Auteur:Jean-Marie Muller
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: Guy Trédaniel
Publié: 2020-09-15T00:00:00+00:00

La tristesse

* * *

Derrière la tristesse, se cache toujours un besoin inassouvi. Nous avons souvent en tête des idées toutes faites de ce que nous voulons, de ce qui nous rendra heureux. La réalité est que ce que nous voulons ne correspond pas toujours à ce dont nous avons véritablement besoin pour être comblés. Lorsque nous sommes dans notre mental, déconnectés de notre émotionnel, nos désirs sont fortement influencés par la comparaison, le jugement par rapport à des standards extérieurs, par des raisonnements rationnels influencés par notre contexte, notre culture, notre entourage… mais ils sont déconnectés de notre for intérieur. Lorsque l’on arrête de réfléchir pour simplement plonger dans notre tristesse, surgit spontanément dans notre esprit, après avoir traversé le gouffre de notre chagrin, un besoin. Celui-ci peut se résumer à un simple câlin. Il peut aussi être quelque chose d’apparemment insolite, comme l’envie d’une couverture douce et de couleur verte ou rose. Peu importe. Souvent, ce sont des besoins très précis et personnels qui rejaillissent. Même s’ils paraissent absurdes, ils proviennent de notre inconscient, ou plus exactement des facettes en souffrance à l’intérieur de nous, et ont quelque part leur fondement logique. La plupart du temps, il s’agira du besoin non comblé d’une facette négligée : notre enfant intérieur, notre séducteur(trice), notre enseignant(e), notre artiste…

Tous les besoins ne peuvent et ne doivent évidemment pas être comblés. Certains sont destructeurs, d’autres guérisseurs. Certains nous permettent d’évoluer, d’autres ne font qu’exacerber nos maux. Vous vous sentez triste ? Osez demander à un être cher de vous prendre dans ses bras au lieu de ne rien faire ou de craquer sur un pot de glace. Le premier est un besoin évolutif, le deuxième un besoin compulsif. Cela dit, même si nous n’arrivons pas encore à retenir nos pulsions, il est bon d’apprendre à nous aimer même quand nous cédons à la tentation. Vous aurez bien deviné que s’il y en a bien un qui craque encore pour la glace, c’est moi !

Identifier notre besoin profond est une première étape. La deuxième est de voir si le combler peut nous aider à guérir ou au contraire accroître notre déséquilibre. Nous pourrons ainsi passer à autre chose. La tristesse permet de faire un deuil afin de pouvoir continuer. Au bout du compte, on retrouve notre puissance et notre indépendance vis-à-vis des choses, personnes ou situations qui nous empêchent d’avancer.

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