La nuit leur appartient t01 les rêves n'ont jamais été aussi brûlants (french edition) by Sylvia Day

Auteur:Sylvia Day [Day, Sylvia]
La langue: fra
Format: epub
Tags: - Divers
Publié: 2014-01-08T23:00:00+00:00

Lyssa avait toujours beaucoup de mal à émerger quand elle prenait un somnifère, mais, ce jour-là, bercée par les ronronnements de Chamallow, elle se dit qu’elle s’en sortait mieux que d’habitude. Les yeux clos, elle resserra sa couette bien douillette autour d’elle… Et réalisa qu’il s’agissait d’un plaid tout doux. Autrement dit, elle avait dormi sur son divan. Le seul endroit de la maison équipé d’un plaid.

Et si elle avait dormi sur le divan… elle avait rêvé tout ce qui lui était arrivé cette nuit-là.

Aidan…

Elle poussa un soupir à la fois triste et soulagé. Elle se rappelait enfin clairement l’un de ses rêves. C’était fantastique. Non, Aidan était fantastique. Ou plutôt lui avait semblé fantastique. Car il n’existait pas.

Chamallow lui piétinant résolument la cuisse, elle se résigna à ouvrir les yeux. Les rayons du soleil matinal illuminaient le plafond. Elle poussa un nouveau soupir, puis emplit ses poumons, une bonne odeur de café frais envahissant ses narines. Préparé par sa mère, sûrement… Elle la chercha du regard et se figea, le souffle coupé.

Aidan était là, au beau milieu de son salon. Jambes écartées bien plantées dans le sol, dos puissant luisant de sueur, muscles tendus par l’effort, il enchaînait avec grâce des mouvements évoquant le tai-chi. À une différence près : il brandissait une épée gigantesque, dans le genre Excalibur. Il avait poussé la table basse contre un mur pour pouvoir effectuer ses fentes et manier à son aise son arme étincelante.

Muette d’admiration, elle le regarda poursuivre son entraînement. La beauté des muscles roulant sous sa peau, l’aisance avec laquelle il brandissait cette épée visiblement très lourde la sidéraient. Il fit sauter l’arme d’une main à l’autre puis répéta les mêmes mouvements avec une tout aussi grande dextérité qu’auparavant. Il se déplaçait sans bruit, aussi silencieux qu’une ombre. Même ses coups de lame dans le vide ne troublaient en rien cette calme matinée.

Tout en le contemplant avec une excitation croissante, Lyssa se demanda pourquoi la vue de cet étranger maniant une épée redoutable ne l’effrayait pas. Bien au contraire : ça l’émoustillait, ça l’émoustillait même sérieusement.

Aidan choisit cet instant pour se retourner. Leurs regards se rencontrèrent et l’intense concentration du combattant se mua en un sourire dévastateur. Il lui lança un clin d’œil, grillant tous les neurones de Lyssa, et termina ses mouvements.

– Salut, ma belle.

Il n’était même pas essoufflé.

– Salut, répondit-elle tout bas, fascinée par ce corps de guerrier, affûté comme une lame.

La tendresse qu’elle avait lue dans son regard la remplissait de joie. Cet homme incroyablement viril distillait autour de lui un érotisme torride, une sensualité débordante qui rappelèrent à Lyssa qu’elle-même était une femme et qu’elle avait des besoins que la fatigue avait longtemps bâillonnés. à cette pensée, ses tétons pointèrent et une vague de chaleur fit bouillir son sang, lui portant le rouge aux joues. Cela lui rappela la fièvre dont souffrait le guerrier.

– Comment tu te sens, ce matin ? lui demanda-t-elle.

Un peu surpris, il répondit :

– En pleine forme. Et si tu continues à me regarder comme ça, je vais finir par te le prouver.

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