La Naissance by T. A. Barron

La Naissance by T. A. Barron

Auteur:T. A. Barron [Barron, T. A.]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Fantasy, Magie, Atlantide, Prophéties, Guerre, Non lus
ISBN: 9782897673024
Éditeur: Éditions AdA
Publié: 2016-06-26T22:00:00+00:00


CHAPITRE 27

Spectres du marais

Qu’est-ce qui contribue à une bonne pâtisserie ? Les ingrédients, la cuisson et le pâtissier. Et de ces trois, le plus important, c’est le pâtissier.

— Extrait du journal de Promi

Durant tout le jour et le suivant, ils marchèrent profondément au cœur de la forêt. Atlanta les guida à travers des bosquets ensoleillés de cèdres et de bouleaux, sur des sentiers dans les collines et des chemins tapissés de fougères que préféraient les licornes. Pressés par l’approche de Ho Byneri, ils avancèrent rapidement, même si les pieds sensibles de Promi le ralentissaient au point qu’Atlanta devait s’arrêter fréquemment pour l’attendre.

— Ne peux-tu pas marcher plus vite, demanda Kermi de son perchoir sur l’épaule de Promi.

— Tu devrais peut-être essayer de me transporter, le défia-t-il. Alors, tu saurais, aïe, ce que c’est de s’empaler les pieds à chaque pas.

— Non, merci, se vanta le kermuncle. Ce voyage me plaît beaucoup trop.

Passant prudemment à travers un bosquet de pins, dont le sol était couvert de morceaux pointus de pommes de pin, Promi grimaça. La douleur sur ses pieds était constante, semblable à la faim qui l’avait tenaillé avant le festin sur l’Île de Mousse. Était-ce le destin d’un Écouteur ? Passer d’un sacrifice à un autre, d’une forme d’agonie à une autre ?

Pendant ce temps, Atlanta avançait, submergée par son propre questionnement. Avait-elle la force de suivre le chemin qui avait mené à la mort de ses parents ? Étaient-ils morts dans le marais… ou dans le Passage de la Mort ? Serait-elle en mesure de trouver le repaire de Grukarr sans se faire remarquer par ses spectres des brumes ? Son estomac, noué par la peur, se serrait davantage à chaque pas.

Elle s’agenouillait fréquemment sur le bord d’un ruisseau et ouvrait sa poche pour offrir de l’eau fraîche à la fée blessée. Elle trempait son doigt dans l’eau pour lui donner quelques gouttes sans que la fée eût besoin de bouger. Elle semblait terriblement faible et meurtrie, mais chaque fois qu’Atlanta lui offrait de l’eau, elle sentait une vague de gratitude lui réchauffer le cœur. Et la fée lui procurait le même sentiment lorsqu’Atlanta lui cueillait une feuille de basilic frais, un mets qu’adoraient les fées.

Vers la fin de l’après-midi, elle passa dans une parcelle marécageuse à proximité d’un lac. Quelque chose, dans l’odeur du marécage, lui rappela le marais ; son estomac se serra. Sans trop y penser, elle posa la main sur sa poche et dit à la fée :

— Tout va bien, petite. Le vrai marais est encore loin d’ici.

Subitement, elle ressentit une explosion de chaleur et de réconfort. Les craintes semblèrent s’estomper, et le nœud de son estomac se desserra.

— Est-ce que je t’apporte du réconfort, petite, demanda-t-elle en souriant. Ou est-ce toi qui m’apportes du réconfort ?

À la moitié du troisième jour, ils passèrent une pente abrupte et rocheuse qui s’élevait haut au-dessus du sol de la forêt : la Colline du Hautmage. Bien qu’ils n’eussent pas le temps de la gravir, Atlanta se



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