[La mallorée 5] la sibylle de kell by David Eddings

[La mallorée 5] la sibylle de kell by David Eddings

Auteur:David Eddings [Eddings, David]
La langue: fra
Format: epub
Tags: SF
Publié: 1991-01-17T23:00:00+00:00


TROISIÈME PARTIE

LES CIMES DE KORIM

CHAPITRE XVIII

Garion avait vu plusieurs fois sa grand-mère – ou son image – mais il fut frappé par sa ressemblance avec tante Pol. Il y avait des différences, bien sûr : tante Pol avait les cheveux d’un noir presque bleuté et les yeux d’un bleu profond alors que la chevelure de Poledra était presque aussi claire que celle de Velvet et ses yeux dorés comme la louve qu’elle était aussi, mais leurs visages semblaient calqués l’un sur l’autre, de même que l’était celui de Beldaran, la sœur de tante Pol dont Garion avait vu une image. Belgarath, sa femme et sa fille s’étaient retirés à l’autre bout de la pièce, et Beldin, son visage perpétuellement renfrogné ruisselant de larmes, se dressait devant eux comme pour empêcher les autres d’approcher et garantir une certaine intimité à leurs retrouvailles.

— Qui est-ce ? demanda Zakath, intrigué.

— Ma grand-mère, répondit Garion. La femme de Belgarath.

— Je ne savais pas qu’il était marié.

— D’où croyez-vous que vient tante Pol ?

— Je dois dire que je n’y avais pas réfléchi, avoua le Malloréen. Mais pourquoi tout le monde est-il en larmes ? s’étonna-t-il en voyant Ce’Nedra et Velvet se tamponner les yeux avec leurs fameux petits mouchoirs arachnéens.

— Nous pensions tous qu’elle était morte en donnant le jour à tante Pol et à Beldaran, sa sœur.

— Il y a longtemps de ça ?

— Tante Pol a plus de trois mille ans, répondit Garion avec un haussement d’épaules désinvolte.

— Et Belgarath a porté son deuil tout ce temps ? reprit Zakath avec un frémissement.

— Oui.

Garion n’était pas d’humeur à bavarder. La seule chose dont il avait envie en ce moment, c’était de contempler les visages radieux de sa famille. Ce mot lui était venu spontanément à l’esprit, et il se rappela tout à coup l’angoisse qu’il avait éprouvée en apprenant que Polgara n’était pas sa tante au sens strict du terme. Ça avait pris des années, mais tout était enfin arrangé. Sa famille était presque au complet. Belgarath, Poledra et tante Pol étaient assis tout près les uns des autres et se regardaient dans les yeux en se tenant par la main. Ils ne se parlaient pas, car les paroles n’étaient pas nécessaires. Garion sentait bien qu’il ne pouvait seulement entrevoir la force de leur émotion. Mais loin de se sentir coupé d’eux il partageait complètement leur joie.

Durnik s’approcha de lui. Même ce bon, solide Durnik bien prosaïque avait les yeux embués de larmes.

— Si nous leur fichions la paix ? suggéra-t-il. Nous devrions emballer nos affaires, de toute façon. Nous avons un bateau à prendre, je te signale.

— Elle a dit que tu étais au courant, Garion, fit Ce’Nedra d’un ton accusateur lorsqu’ils furent seuls dans leur chambre.

— Oui, admit-il.

— Et pourquoi ne me l’as-tu pas dit ?

— Elle m’avait demandé de garder le secret.

— On n’a pas de secrets pour sa femme, Garion.

— Ah bon ? fit-il avec une stupeur admirablement feinte. Et quand cette loi a-t-elle été votée ?

— Tout de suite, par moi, admit-elle.



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