La maitresse du Loch Leven by Bruce Debra

La maitresse du Loch Leven by Bruce Debra

Auteur:Bruce, Debra [Bruce, Debra]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Romance
Publié: 2013-08-31T14:17:47+00:00


Chapitre 15

Les rues de Londres regorgeaient de centaines de boutiques, et les femmes les mieux habillées de Grande-Bretagne se fournissaient à Bond Street. Londres m’appelait, me faisait signe... mais en vain. Je ne pouvais décemment pas dépenser l’argent destiné à nourrir mes enfants en frais de train et d’hôtel.

Nous avions un client à Leith, sur la côte d’Édimbourg, qui nous devait de l’argent depuis deux mois, et n’avait pas répondu à mes nombreuses lettres de relance. Je décidai de prendre le taureau par les cornes et, si nécessaire, de faire le siège de son magasin jusqu’à ce qu’il me paye. Je m’engageai dans Cork Street et m’arrêtai soudain en arrivant devant la boutique. « À louer » annonçait un écriteau apposé à la vitrine barbouillée de peinture blanche. «Charlatan!» m’écriai-je intérieurement. Il nous devait exactement soixante-cinq livres, somme dont nous avions terriblement besoin. Je me rendis dans les boutiques voisines, où l’on m’apprit que le propriétaire avait quitté la ville six semaines plus tôt, au volant d’une magnifique Rolls Royce flambant neuve.

Je revins à Glasgow et marchai lentement vers la maison, avec le sentiment que tout était perdu. En approchant, je remarquai une belle Daimler blanche garée près de l’entrée. C’était un modèle très récent, sûrement de l’année - 1909 - et le cuir noir de l’intérieur était souple et brillant. J’avais toujours admiré les voitures et rêvé d’en posséder une... un jour. Je me demandai à qui elle pouvait bien appartenir, car les automobiles étaient rares dans le coin, surtout d’aussi belles et neuves que celle-ci. Le capot était froid, signe que le propriétaire était là depuis un moment. Quelqu’un de riche. Quelqu’un avec plein, plein d’argent. De l’argent à flamber... comme un joueur.

Je levai la tête vers notre fenêtre et soudain mon cœur se mit à battre plus fort. Il était revenu. Je le savais. Je le sentais. Il était là-haut avec les enfants, en train de leur distribuer des cadeaux, de leur demander pardon. Fonçant sur la porte d’entrée, je la poussai de toutes mes forces. Il était de retour! Me ruant dans le hall, je grimpai l’escalier quatre à quatre.

À mi-chemin, je m’arrêtai brusquement. Comment osait-il revenir? Avais-je perdu l’esprit? Il avait quitté femme et enfants. Oubliais-je déjà les mois de famine, la douleur de l’abandon, la souffrance de mes enfants? Une fois arrivée sur le palier, je m’affalai contre le mur en regardant la porte de notre chambre. Derrière cette porte, il y avait Robert. Je fermai les yeux et me rappelai la dernière fois où il m’avait tenue dans ses bras. Je me rappelai le contact de ses mains, l’odeur de sa peau, la manière dont il...

Peu m’importait ! Il était là et j’avais besoin de lui, besoin d’être avec lui. Je lui pardonnerais. J’excuserais ce moment de faiblesse. Je me précipitai vers notre chambre et ouvris la porte en grand.

Une pile de cadeaux enveloppés de couleurs vives s’élevait sur la table. Il y en avait tant que je ne voyais pas son visage. Mais je voyais ceux de Jenny et Davie, rayonnants.



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