La jolie fille de perth (le jour de saint-valentin) by Walter Scott

La jolie fille de perth (le jour de saint-valentin) by Walter Scott

Auteur:Walter Scott [Scott, Walter]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Histoire
Publié: 2011-01-10T23:00:00+00:00


CHAPITRE XX.

La salle de conseil de Perth présentait un singulier spectacle. Dans un sombre appartement, mal éclairé par deux fenêtres de formes différentes et de grandeur inégale, étaient assemblés autour d’une grande table de chêne un groupe d’hommes, dont ceux qui occupaient les siéges les plus élevés étaient des marchands membres de corporations ou de confréries, habillés convenablement suivant leur état, mais portant presque tous comme le régent York{76},

Signs of war around their aged necks.

– des signes de guerre autour de leurs cous vieillis, – c’est-à-dire des hausses-cols et des baudriers qui soutenaient leurs armes. Les places inférieures étaient remplies par des ouvriers et des artisans, syndics ou diacres, comme on les appelait, de leurs corps respectifs, portant leurs vêtemens ordinaires qu’ils avaient seulement arrangés avec un peu plus de soin que de coutume. Ils avaient aussi des armures de différens genres : les uns avaient la jaquette (ou pourpoint) couverte de petites plaques de fer en losanges qui, attachées par le haut, pendaient l’une sur l’autre, et qui, cédant à tous les mouvemens du corps, formaient une excellente cuirasse ; d’autres avaient des justaucorps de buffle qui, comme nous l’avons déjà dit, pouvaient résister au tranchant d’une épée ou même à la pointe d’une lance, à moins qu’elle ne fût poussée avec une force extraordinaire. Au bas bout de la table, entourée comme elle l’était de cette assemblée bizarre, se trouvait assis sir Louis Lundin, personnage qui n’était nullement belliqueux, mais prêtre et curé de Saint-Jean portant le costume ecclésiastique, et qui avait devant lui une plume et de l’encre. Il était greffier du bourg, et comme tous les prêtres d’alors qui d’après cette circonstance étaient appelés les chevaliers du pape, il recevait le titre honorable de Dominus, dont on faisait par contraction Dom ou Dan, ou qu’on traduisait par SIR, titre de distinction accordé à la chevalerie séculière.

Sur un siége élevé au haut bout de la table du conseil était placé sir Patrice Charteris, couvert d’une armure étincelante formant un contraste singulier avec l’accoutrement moitié guerrier moitié pacifique des bourgeois qui n’étaient appelés aux armes que de loin en loin. Les manières du prévôt, sans démentir en rien les relations intimes que des intérêts mutuels avaient établies entre les bourgeois, les magistrats et lui, étaient en même temps de nature à faire sentir la supériorité qu’en vertu de son rang et de sa noble naissance l’opinion du siècle lui donnait sur les membres de l’assemblée qu’il présidait. Deux écuyers, debout derrière lui, portaient, l’un le pennon du chevalier, l’autre son bouclier où l’on voyait ses armes qui étaient une main tenant un poignard ou une courte épée avec cette fière devise : Voilà ma charte. Un joli page tenait la longue épée de son maître ; un autre portait sa lance ; tous ces emblèmes chevaleresques étaient déployés avec d’autant plus de soin que le personnage auquel ils appartenaient était occupé à remplir les fonctions de magistrat. Le chevalier de Kinfauns semblait même affecter un air raide et



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