La disparue de Cambridge by J. B. Livingstone

La disparue de Cambridge by J. B. Livingstone

Auteur:J. B. Livingstone [Livingstone, J. B.]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Policier, Littérature française
ISBN: 9791090278547
Éditeur: du Rocher
Publié: 2014-04-05T00:00:00+00:00


CHAPITRE XIV

Les deux policiers progressaient d’un pas rapide vers St. John’s College. Higgins semblait soucieux.

— Eh bien, indiqua le superintendant, voilà l’interrogatoire de tous les témoins terminés.

— Vos conclusions en sont-elles modifiées, mon cher Marlow ?

— Ma première intuition demeure, Higgins. Inutile d’aller chercher trop loin. C’est le fiancé, Herbert von Wigelstein, qui a tué Cecilia Ambroswell. Cette dernière avait un caractère impossible. Herbert a dû revenir, après avoir été mis à la porte avec les autres, quand la party s’est terminé. Excédé, il a exigé le mariage. Elle s’est moquée de lui, une fois de plus. Il s’est énervé et l’a frappée. Pour moi, c’est un drame passionnel.

— Fort bien, admit Higgins. Mais pourquoi Herbert von Wigelstein s’était-il muni d’une rame brisée ?

Le superintendant ne pouvait donner d’explication logique à ce détail. C’était l’aspect le plus irritant du caractère de Higgins : il ne voulait rien laisser inexpliqué, ne croyait pas au hasard et à l’approximation qui, pourtant, étaient au cœur de la nature humaine. Il fallait bien reconnaître, cependant, que cette rigueur avait souvent du bon.

— Il n’y a que deux explications possibles, énonça le superintendant, réfléchissant à haute voix. Ou bien le comte Herbert avait prémédité son crime et choisi cette arme si caractéristique pour faire accuser le vieux Duke. Ou bien c’est un complice qui la lui a remise. Si c’est Duke lui-même, il a simulé un vol dans son atelier.

— Intéressant, reconnut Higgins qui éprouvait toujours le même plaisir à fouler les pelouses moelleuses d’un Cambridge désert, abandonné à la solitude de vacances que ne troublaient pas encore les touristes. Comment expliquez-vous la présence de ce perroquet empaillé dont personne ne semble soupçonner l’existence et des sous-vêtements découpés avec tant de soin ?

Le superintendant se renfrogna.

— Par l’excentricité de Cecilia Ambroswell. Le perroquet empaillé était sans doute sa dernière lubie. Elle l’avait rangé dans un placard et l’a sorti avant que l’assassin ne revienne. Quant à ces fragments de sous-vêtements, je suis sûr qu’elle les a taillés en pièce dans un accès de rage. Et ne me parlez pas de l’épingle de cravate ! Il est évident qu’elle appartient à Herbert von Wigelstein. Il l’a oubliée chez sa fiancée qui avait pris soin de la ranger dans un tiroir.

— Si vous aviez raison, superintendant, tout serait beaucoup plus simple…

Scott Marlow eût aimé que son collègue s’expliquât davantage. Mais Higgins préféra se taire. Le superintendant le sentait troublé, voire incertain.

— Pourquoi marchez-vous si vite, Higgins ?

— Parce que le temps presse, mon cher Marlow. Je crains que des indices précieux ne soient détruits ou disparaissent. Il convient d’être rapide pour les recueillir. Sinon, nous risquons fort de ne pas avoir la moindre preuve et d’être dans l’incapacité de confondre l’assassin. Nous avons affaire à forte partie, superintendant, à très forte partie…

L’ex-inspecteur-chef ne prononça plus un mot jusqu’au moment où ils parvinrent au bas de l’escalier menant à la chambre de John Garret. La plaque portait la mention in. Le scout de Cecilia Ambroswell annonçait ainsi sa présence.



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