La chambre ardente by Carr John Dickson

La chambre ardente by Carr John Dickson

Auteur:Carr,John Dickson [Carr,John Dickson]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Policier
Éditeur: Le Livre de Poche
Publié: 2016-08-21T00:00:00+00:00


CHAPITRE XIII

Mark Despard se sentit soulagé d’un grand poids. Il se leva et se dirigea vers Lucy en disant d’un ton théâtral :

« Permettez-moi de vous présenter celle qui a dansé avec la Mort. Le capitaine Brennan, ma femme. »

Il gâta quelque peu son effet, en ajoutant :

« Pourquoi diable ne pas nous avoir dit cela en arrivant, au lieu de tergiverser au point de nous donner le sentiment d’être des criminels ? »

Mais l’attention de Stevens s’était fixée sur Lucy et Brennan.

Lucy s’était immédiatement avancée avec son aisance habituelle, mais bien qu’il y eût dans son regard une étincelle amusée, elle était encore très pâle et ne semblait pas aussi soulagée qu’on aurait été en droit de s’y attendre. Stevens remarqua qu’elle jetait un rapide coup d’œil à Mark.

« Vous savez, je pense, capitaine, que j’ai entendu tout ce que vous disiez. Vous vous étiez probablement arrangé pour qu’il en fût ainsi. Mais il y a quantité de choses qui auraient déjà dû être discutées… (Elle parut sur le point de fondre en larmes.) J’ignorais que ce fût si grave et il eût été préférable que je le sache… Je ne vous en suis pas moins extrêmement reconnaissante.

— Oh ! c’est tout à fait normal, Mrs. Despard, dit Brennan, non sans surprise. »

Il se tenait devant elle, pesant d’un pied sur l’autre et évitant de la regarder.

« Mais je peux vous dire que vous avez été bien inspirée de revenir peu après être sortie ce soir-là, et c’est une bonne chose que le maître d’hôtel vous ait vue revenir. Sans cela, vous vous seriez trouvée dans une situation délicate…

— Au fait, Luce, dit Mark d’un air détaché, qui te téléphonait, et où allais-tu ? »

Elle esquissa un geste vers lui, sans le regarder :

« Oh ! c’est sans importance. Je te le dirai plus tard. Mr. Brennan, Mark vous a demandé, il y a un instant, pourquoi vous ne lui aviez pas dit tout cela en arrivant. Je crois en connaître la raison. J’ai entendu parler de vous. En fait on m’a, dans un certain sens, mise en garde contre vous. (Elle sourit.) Je ne voudrais pas vous offenser, mais est-ce exact que vos collègues vous ont surnommé le Renard ? »

Brennan ne parut pas décontenancé. Il lui rendit son sourire, et sa main esquissa un petit geste détaché :

« Oh ! il ne faut pas croire tout ce que l’on dit, Mrs. Despard. Mes jeunes collègues…

— … affirment que vous gardez toujours quelque atout dans votre manche. Est-ce le cas actuellement ? demanda Lucy, sans plus sourire.

— Si c’est le cas, je vais vous dire quel est cet atout », répondit-il. Puis s’interrompant net, il s’enquit : « Où avez-vous entendu parler de moi ?

— Je ne saurais dire. Cela semble toutefois m’être resté présent à la mémoire. Par le commissaire, peut-être… Pourquoi ? Lorsque nous avons reçu tous ces télégrammes signés de vous, nous demandant de rentrer à la maison…

— Oui, justement. Je n’ai envoyé aucun télégramme ou message, mais quelqu’un m’en a expédié un.



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