Kathy Mallory 09 - Retrouve moi by Carol O'Connell

Kathy Mallory 09 - Retrouve moi by Carol O'Connell

Auteur:Carol O'Connell [O'Connell, Carol]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Policier
Éditeur: Fleuve noir (2007)
Publié: 0101-01-01T00:00:00+00:00


CHAPITRE XI

Les véhicules de la caravane suivirent les instructions de Riker et, à force de grands signes, ils réussirent à former un campement très structuré. On se serait cru dans un Far West de dessins animés, où on installait toujours les roulottes en cercle. Souriant, l’inspecteur vit les fédéraux arriver en masse mais finir exilés sur les places de parking les plus éloignées, en périphérie de la petite tribu.

On déchargea les provisions d’un camping-car, mais il s’agissait d’un ravitaillement purement automobile : bidons d’huile, liquide de transmission, bouchons, vis platinées et rustines pour pneus fatigués. Un parent, mécanicien, passait d’un tacot à l’autre, tel un médecin faisant la tournée de ses patients. Il écoutait les drôles de cliquetis, grincements et autres bruits de moteur qu’il était seul à savoir interpréter. Son pseudo Internet était J’aiperdumonalice, mais les parents l’appelaient Le Magicien.

A la tombée de la nuit, Riker et Charles acceptèrent l’hospitalité du Dr Magritte : il préparait des côtes de bœuf tout juste sorties d’un congélateur à roulettes, qui distribuait au compte-gouttes la même nourriture aux autres campeurs. Ils apprirent que le médecin avait loué trois camping-cars au bénéfice de parents sans voiture. Bon cuisinier, il préférait poser une grille de barbecue sur le feu et il y avait mis le prix.

Même si, de l’avis de Riker :

— Les meilleurs grils sont les petits systèmes pliants qu’on pique sur les caddies de supermarché.

Au cours de ce délicieux dîner, le sergent-détective continua à travailler en toute décontraction : tandis qu’il mastiquait sa viande ou sirotait son café, il repérait chaque nouveau visage (il y en avait un paquet !) et cherchait les signes de tourment. Il n’eut aucun mal à en trouver.

— Docteur, vos fidèles sont terrifiés. Regardez leur artillerie.

Il indiqua les tentes biplaces et les appentis où était exposé, au grand jour, un arsenal de fusils de chasse et de carabines.

— J’ai toujours su qu’ils étaient armés mais, hier, tout était planqué. Ce soir, en revanche, ils annoncent la couleur.

— Ça les rassure, expliqua Magritte. Et les fédéraux n’y ont vu aucune objection.

— Vous savez pourquoi. À l’exception de Nahlman, ils débutent tous dans la profession. Vous vous en étiez aperçus, non ?

Paul Magritte ouvrit une glacière pour récompenser d’une bière fraîche le zèle de la police. Il sourit. Riker non, mais il prit la canette :

— Il y a aussi le problème des revolvers.

Étonné, Magritte scruta les feux de camp lointains.

— Vous ne les verrez jamais, mais ils sont là, cachés à l’intérieur des tentes et des sacs de couchage. De vraies bombes prêtes à exploser.

Sur quoi, il prit congé, remercia leur hôte et lâcha au moment de partir :

— N’allez pas vous balader la nuit. L’endroit fait vraiment flipper.

Il consulta sa montre. C’était l’heure de promener le loup.

George Hastings, alias le Papa de Jill, tenait l’animal en laisse et Riker les suivit hors du cercle des véhicules. Quand le loup sortit de la camionnette, aucun chien n’aboya, car les pauvres corniauds tenaient à la vie : muets de peur, ils restèrent ventre à terre, espérant que la mort passerait son chemin.



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