Juste Un Regard by Harlan Coben

Juste Un Regard by Harlan Coben

Auteur:Harlan Coben [Coben, Harlan]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Fiction, Crime
ISBN: 9782846943673
Google: blm64qAaaMcC
Amazon: 2846943672
Éditeur: VDB
Publié: 2012-07-11T22:00:00+00:00


26

PERLMUTTER A ANNONCÉ LA nouvelle à Lorraine Conwell avec tous les ménagements possibles.

Il lui était déjà arrivé à de nombreuses reprises d'être porteur d'une mauvaise nouvelle. D'habitude, cela concernait surtout les accidents de la route. La première réaction de Lorraine a été de fondre en larmes, mais à présent, assommée par le choc, elle avait les yeux secs.

Les différents stades de la douleur : en principe, c'est censé commencer par le déni. Faux, en fait, c'est même tout le contraire : une acceptation totale. On entend la mauvaise nouvelle, on comprend très exactement ce qu'on est en train de vous dire. On comprend qu'un être aimé - votre conjoint, votre parent, votre enfant - ne rentrera plus, qu'il a disparu définitivement, que sa vie est finie et que jamais, jamais vous ne le reverrez. Tout ça, vous le comprenez en un éclair. Vos jambes flageolent, votre cœur lâche.

C'est le premier pas : pas seulement l'acceptation, pas seulement la compréhension, mais la vérité dans toute son horreur. Les êtres humains ne sont pas faits pour supporter une souffrance pareille, alors c'est là qu'intervient le déni. Le déni s'installe rapidement, pour guérir les blessures ou du moins les panser. Cependant, il y a toujours ce moment - bref, Dieu merci -, le véritable stade numéro un, où l'on entend la nouvelle, on se penche au-dessus de l'abîme et, aussi atroce que cela puisse être, on comprend tout.

Lorraine Conwell se tenait droite comme un piquet, ses lèvres tremblaient légèrement, ses yeux étaient secs. Elle paraissait petite et seule, et Perlmutter avait une envie folle de la prendre dans ses bras.

— Rocky et moi, a-t-elle soufflé, on allait se remettre ensemble.

Il a hoché la tête, l'air encourageant.

— C'est ma faute, vous savez. Je l'ai mis dehors. Je n'aurais pas dû.

Elle l'a regardé avec ses yeux violets.

— Il n'était pas comme ça quand nous nous sommes rencontrés. Il avait des rêves, à l'époque. Il était tellement sûr de lui. Mais ne plus pouvoir jouer au foot, ça l'a miné. Et moi, je n'ai pas pu vivre avec ça.

Perlmutter a acquiescé de nouveau. Il aurait voulu rester, l'aider, mais il n'avait vraiment pas le temps d'écouter l'histoire de sa vie. Il avait du pain sur la planche.

— Est-ce que quelqu'un voulait du mal à Rocky ? Avait-il des ennemis ?

Elle a secoué la tête.

— Non, personne.

— Il a fait de la prison.

— Oui. C'est tout bête : une bagarre dans un bar qui a dégénéré.

Perlmutter a jeté un coup d'œil en direction de Daley. La bagarre, ils étaient au courant. Ils s'étaient déjà penchés sur la question pour voir si la victime n'avait pas cherché à se venger. Cela semblait peu probable.

— Rocky avait-il un emploi ?

— Oui.

— Où ?

— À Newark. Il travaillait chez Budweiser, la fabrique qui est à côté de l'aéroport.

— Vous avez appelé chez nous, hier.

Regardant droit devant elle, Lorraine a fait oui de la tête.

— Vous avez parlé à l'agent DiBartola.

— Oui. Il a été très gentil. Certes.

— Vous lui avez dit que Rocky n'était pas rentré du travail.



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