Johnny Hallyday – Histoire d'une vie by Jean-Dominique Brierre et Mathieu Fantoni

Johnny Hallyday – Histoire d'une vie by Jean-Dominique Brierre et Mathieu Fantoni

Auteur:Jean-Dominique Brierre et Mathieu Fantoni
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: Fayard


QUATRIÈME PARTIE

LE TEMPS DES RUPTURES

(1980-1990)

Chapitre 9

Divorces

Chaque nouvelle décennie est porteuse de crainte et d’espoir. Et pour renaître, il est parfois nécessaire de rompre avec un passé qui entrave toute tentative d’évolution. Pour retrouver sa santé mentale et affective, il faut extirper de soi les sentiments morts ou malades. Si l’on y parvient, l’opération fait très mal.

Le 5 novembre 1980, Johnny Hallyday et Sylvie Vartan se séparent. Ce divorce met fin à quinze années de passion, d’orages, de rivalités, d’absences, de retrouvailles.

Qui pouvait prévoir en 65 que l’idole des jeunes et la collégienne du twist allaient parcourir un si long chemin ensemble ? Et aussi, qu’arrivés au seuil de la quarantaine, ils auraient tous deux stabilisé leur carrière ? Le jeune homme au visage poupin est devenu une star irréversiblement marquée par la vie. La charmante adolescente à la voix mal assurée est maintenant une très professionnelle meneuse de revue, façon Las Vegas.

Paradoxalement, c’est le fait de naviguer dans les mêmes eaux qui a éloigné Johnny et Sylvie au lieu de les rapprocher. Ne serait-ce que géographiquement. On n’a guère le loisir de vivre comme mari et femme, quand on ne fait que se croiser entre deux engagements professionnels. En tournée plus de la moitié de l’année, Johnny est rarement chez lui. Il a d’ailleurs toujours vécu ainsi. « J’ai été habitué à vivre dans des chambres d’hôtel. Peut-être est-ce de là que vient mon déséquilibre dans la vie familiale. Je n’arrive pas à me fixer très longtemps quelque part. Quand je reste quinze jours au même endroit, je m’ennuie. C’est pour ça que je voyage beaucoup. Même quand je ne travaille pas 1. » De son côté, Sylvie n’a rien d’une Pénélope. Souvent, quand Johnny rentre au foyer après des semaines d’absence, sa femme est partie faire une télévision au Canada, ou bien elle est en tournée au Japon. « Quand on a travaillé, que sa femme est à dix mille kilomètres, et qu’on se retrouve seul dans un appartement de quatre cents mètres carrés, on est drôlement triste », confie-t-il en 1969 à un journaliste 2. « Je ne vois presque jamais ma femme, dit-il un peu plus tard. Je regrette souvent que nous fassions le même métier, Sylvie et moi… C’est sans issue 3. »

En contrepartie, cet éloignement les préserve sans doute de la lassitude qui mine les couples les mieux assortis. « Il y a eu entre eux une complicité physique et sexuelle exceptionnelle, explique Michel Mallory. De ce point de vue, leur passion est restée intacte jusqu’au bout. Ils avaient des gestes, des attitudes qui ne trompent pas. Même s’ils se battaient sur tous les autres aspects de la vie 4. »

Si elle est l’amante que l’on désire – et que l’on trompe –, Sylvie représente aussi pour Johnny celle vers qui l’on revient toujours. « Il avait pour Sylvie une espèce de fidélité, même à travers toutes ses frasques, dit Michel Mallory. Elle était sa femme, c’est-à-dire quelqu’un de sacré. Il avait pour elle un grand respect.



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